Actia va céder plusieurs activités pour réduire sa dette
Lors de l’annonce de ses résultats consolidés de l'exercice 2021, Actia a indiqué être sur le point de céder plusieurs activités. D’abord, concernant sa division Automotive, l’équipementier est entré en phase de discussion exclusive avec Base, qui deviendrait acquéreur des activités contrôle technique et équipements de garage. Ce groupe, créé par le fonds d’investissement germanique Stargate Capital, s’est structuré grâce à de multiples acquisitions (API, Fog, Beissbarth, Sicam, Werther, Apac, Tecnotest, Tecalemit...) au cours des dernières années.
En plus des deux activités, la cession comprend également le site immobilier de Chartres (28) et 30 % des titres de sa filiale Actia Cz (en République Tchèque), spécialiste des analyseurs de gaz. La marque Muller, propriété d’Actia représentant un chiffre d’affaires d'environ 21 millions d’euros en 2021, est aussi transférée au groupe Base. A noter que l’équipementier conserve son offre de produits et services autour du diagnostic.
Actia veut réduire son endettement
Le conseil d’administration d’Actia a également autorisé le projet de cession des titres de la division Power de l’équipementier (spécialisée dans l'électrification des véhicules) à Plastic Omnium, comme annoncé plus tôt dans la semaine. Le processus devrait aboutir au deuxième trimestre 2022. Le chiffre d’affaires de cette division, qui compte 200 salariés, s’élevait à 22,3 millions d’euros en 2021. Actia, qui estime que les activités en passe d’être cédées sont "non stratégiques", espère ainsi réduire son endettement de 70 millions d’euros. Celui-ci s’établissait à 221,8 millions d’euros net au 31 décembre 2021.
"Au moment où nos organisations font face à de nombreuses contraintes, ces projets s’inscrivent dans une double perspective : d’une part, des rapprochements industriels qui permettent à nos équipes de se tourner résolument vers un avenir fédérateur, riche en perspectives, avec des moyens bien supérieurs à ceux qu’Actia pouvaient mettre en œuvre, et, d’autre part, dans la volonté du groupe, de renforcer son positionnement dans l’électronique au service de la mobilité et de relever les nombreux défis associés à une électronique connectée, apte à accueillir les fonctions d’intelligence artificielle tout en assurant les contraintes de sureté et de cybersécurité propre à un monde digitalisé", commente Jean-Louis Pech, PDG du groupe Actia.
Une croissance malgré les perturbations
En 2021, Actia a réalisé un chiffre d’affaires de 462,8 millions d’euros, soit une progression de 5,5 % par rapport à 2020. En raison des tensions sur le marché des composants, l’équipementier estime subir un retard de production de 28 millions d’euros et évalue à 70 millions d’euros le montant des commandes non parvenues ou non traitées. La division Automotive, qui compte pour plus de 86 % du chiffres d’affaires du groupe, a été la plus touchée par ces perturbations. Elle a tout de même enregistré une croissance de 2 % en 2021. Les coûts de développement de la division Power ont contribué à faire passer l’Ebitda de 24,2 à 22,1 millions d’euros.
Malgré les deux projets de cession en cours, Actia espère atteindre un chiffre d’affaires supérieur à 800 millions d‘euros d’ici quatre ans. Son carnet de commandes, "en croissance continue", rend le groupe optimiste. "Les cessions permettraient à Actia de disposer à la fois de plus de moyens pour conforter sa politique d’innovation tout en accompagnant ses clients dans les nombreux défis du monde électronique, mais aussi de meilleures conditions pour piloter sa croissance", précise l’équipementier.
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