ACC devrait supprimer une centaine de postes
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La montée en puissance de la filière batterie en Europe n'a rien d'un long fleuve tranquille. Après les difficultés de Northvolt, ACC s'apprête à réduire la voilure. Toutefois sans commune mesure avec le suédois.
Selon nos confrères du quotidien Sud-Ouest, une centaine de postes seraient menacés sur les sites de Bruges (33), un centre de R&D, et de Paris (75), son siège. La direction et les partenaires sociaux seraient en train de négocier des départs volontaires dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective.
Une difficile montée en puissance
L'usine pilote de Nersac (16) et la gigafactory de Billy-Berclau (62) ne sont pas touchées par cette procédure. En octobre 2024, ACC annonçait employer 1 900 personnes.
La filiale de Stellantis, Mercedes-Benz et TotalEnergies n'est en effet pas à la fête ces derniers mois. La faiblesse du marché électrique européen n'aide pas, mais l'entreprise a également du mal à monter en puissance.
En octobre 2024, Yann Vincent, le patron d'ACC, confirmait que "la montée en cadence est plus délicate qu'imaginée. Mais le point positif est que l'amélioration est très régulière et chaque semaine, notre production augmente."
Durant l'année 2024, la production d'ACC n'a pas dû dépasser les 4 000 batteries. À l'heure actuelle, seul l'Opel Grandland électrique cache une batterie française dans sa variante 82 kWh (582 km d'autonomie). Pour les autres batteries du modèle, comme pour une partie des Peugeot 3008/5008, Stellantis achète des cellules à BYD.
Dans tous les cas, ACC est bien loin des ambitions initiales. Le site français de Billy-Berclau, qui est calibré pour cinq blocs de production, se limite à deux. Quant aux autres projets d'usines en Europe, à Kaiserslautern, en Allemagne, et à Termoli, en Italie, ils ont été mis en pause.
Un virage vers le LFP ?
La société est aussi face à une problématique technologique. En effet, jusqu'ici ACC fabrique des batteries NMC (nickel, manganèse et cobalt), alors que les batteries LFP (lithium, fer et phosphate) sont en train de bousculer le marché avec leur coût moins élevé.
Mais Stellantis a donné un mauvais signal en signant un accord avec le chinois CATL pour la fourniture de batteries LFP qui alimenteront notamment les modèles produits en Espagne.
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