Une concession Renault se lance dans les enchères

...Laurence Warsemann. Sur son site Renault de Bracieux, spécialisé dans le VO, une vente aux enchères a été organisée, samedi 20 octobre, en partenariat avec BC Auctions. 150 occasions, en majorité récentes, provenant de la DVSO Renault ou des concessions du groupe, étaient proposées. Une large communication a été réalisée dans la presse régionale afin d'attirer une clientèle de particuliers. Par ailleurs, la liste des véhicules était consultable sur les sites Internet de la concession et de la société de vente. Exceptionnellement, les frais prélevés par BC Auctions s'élevaient à seulement 500 euros par voiture. "La difficulté de notre profession est de parvenir à régulièrement créer du trafic, explique Didier Huard, le directeur du site. Pour y parvenir, dans le VO en tout cas, il faut donner le sentiment aux clients qu'ils vont faire une bonne affaire et c'est le cas avec des enchères, des frais réduits et des marges serrées". Pour rentrer dans ses frais, nous confiait-il avant l'événement, la concession doit vendre une trentaine de voitures, en plus de la dizaine vendue habituellement à particuliers sur son parc de 400 VO.

Seules 17 voitures ont trouvé preneur

Contacté après la vente, Didier Huard s'est déclaré satisfait : "Près de 300 personnes étaient présentes, principalement des prospects qui venaient de l'ensemble des départements sur lesquels nous avons communiqué". Un regret néanmoins : seules 17 voitures ont trouvé preneur (Partner VP, Clio III, Golf, Touran, Scénic, etc.). "Je crois que les gens étaient des novices des ventes aux enchères et n'ont pas osé enchérir, analyse le directeur du site. Ils étaient d'ailleurs peu nombreux le matin pour voir les véhicules, ils sont arrivés pour la plupart au début de la vente, à 14 h". En revanche, certains clients ont pris contact avec l'équipe commerciale à la suite de la vente pour acquérir un véhicule de manière plus traditionnelle. "Je crois que nous avons présenté trop de véhicules", estime-t-il encore. Les véhicules n'étaient-ils pas aussi trop récents et donc trop chers aux yeux du public ? Le prix de vente moyen a, en effet, atteint 11 800 euros, hors frais, avec un pic à 20 000 euros pour un Scénic o km. "Nous voulons rester dans le qualitatif en proposant des véhicules encore sous garantie constructeur, répond Didier Huard. Il y a bien sûr un marché pour les véhicules très kilométrés mais il comporte de gros risques d'insatisfaction du client, sauf à proposer des garanties suffisamment couvrantes". Pas découragé, bien au contraire, Didier Huard mettra à profit cette première expérience pour faire mieux à la prochaine édition.