Un expert pour conseiller l’acheteur particulier de VO
Qui n’a jamais vu un acheteur de véhicules d’occasion venir avec un membre de sa famille, un proche ou un ami pour l’aider à juger de la qualité du produit ? Et bien désormais, on pourrait voir la clientèle se rendre sur le lieu de la transaction avec de nouveaux amis : des experts certifiés.
BCA Expertise planche, en effet, depuis plusieurs mois sur une offre d’accompagnement à l’achat. Elle entamera sa phase de pilotage durant les semaines à venir, auprès de ses agences de Lyon, Saint-Etienne, Nantes et Le Mans. “Nous voulons apporter une expertise visant à rassurer les acheteurs”, présente Antoine Jove, responsable du projet VO chez BCA Expertise. Dans les faits, il s’agit de passer en revue tous les points importants lors de la transaction. L’expert, rompu à l’exercice, vérifie la conformité des documents administratifs, chiffre la remise en état, réalise un essai statique et dynamique et remet un rapport détaillé dans lequel il estime la valeur du véhicule. “Il n’est cependant pas question de faire monter la voiture sur un pont pour pousser le contrôle des pièces mécaniques, ni même d’intervenir dans le processus de négociation”, recadre le responsable.
“Les professionnels y trouveraient un intérêt”
Il ne faut pas se leurrer, l’objectif de ce label VO est clairement de générer du chiffre d’affaires pour compenser le recul de 2 %, en moyenne, de la sinistralité, cœur de métier de la société. L’objectif serait donc de couvrir 10 % des transactions impliquant un particulier - ou un gestionnaire de flotte - soit environ 200 000 dossiers à l’année. Si l’on considère que la prestation doit être facturée 150 euros en moyenne, on mesure le potentiel lucratif de l’initiative. A souligner : le prix varie si le client se rend en agence ou si l’agent se déplace. “On peut imaginer plusieurs niveaux de prestations”, ajoute le responsable.
Reste à se faire connaître, car pour l’heure, BCA Expertise n’a de réelle notoriété qu’auprès des assureurs. La communication passera donc par des partenariats avec les sites Internet de ventes, la publicité dans les garages et voire même sur les points de vente. “Les professionnels y trouveraient un intérêt car en faisant intervenir un expert indépendant, ils se donnent du crédit”, glisse Antoine Jove. D’autant que dans le cas présent, c’est le client qui débourse. Mais qu’est-il prêt à accepter ? “A partir de 3 000 euros, les études montrent que le particulier veut minimiser les risques de mauvaises surprises”, rétorque-t-on chez BCA Expertise. “A terme, pourquoi ne pas accompagner les professionnels aussi dans leurs achats, laisse encore planer le chargé de projet. Mais d’abord, il faut rôder le concept”. Bilan dans un an.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.