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Distribution

Transakauto va changer le contrat de ses agences

Publié le 8 novembre 2023

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
À compter de janvier 2024, les contrats proposés par l'enseigne de vente de voitures d'occasion ne seront plus de licence de marque mais de franchise. Une évolution qui signifie un tournant dans le développement de Transakauto et de sa centaine de points de distribution.
Transakauto passe en mode franchise
En 2024, Transakauto devrait débarquer sur le territoire belge. ©Transakauto

Un vent de changement va souffler sur Transakauto. L'enseigne de vente de voitures d'occasion entre particuliers résiliera l'intégralité de son réseau pour soumettre à ses partenaires un nouveau type de contrat. À compter de janvier 2024, ces derniers ne seront plus des licenciés de marque mais des franchisés.

 

Un virage à 90 degrés pour le fondateur du réseau, Michael Ledoux. "En passant de licence de marque à franchise, nous prendrons plus d'engagements à l'encontre de nos partenaires, résume-t-il. Nous aurons des obligations de moyens et de résultats. Cela va se traduire par une présence accrue sur le terrain". Chacun y gagnera en consolidation de marque et le Trasakauto y voit une façon de conforter les investisseurs.

 

Incursion en Belgique

 

Ce changement intervient alors que l'enseigne vise à devenir le réseau le plus dense du territoire national. Début octobre 2023, Michael Ledoux a réuni l'intégralité des distributeurs. Une célébration en l'honneur de la centième signature de contrat. "Et depuis cette date, nous avons eu d'autres signataires. Transakauto devrait compter 145 agences au printemps prochain", affirme le directeur général de l'enseigne, qui se livre à une bataille de chiffres avec la concurrence.

 

"Notre développement s'accélère car nos membres communiquent ouvertement sur leurs résultats et sur la qualité des relations dans le réseau. Lors de notre dernier séminaire, nous avons invité des investisseurs en réflexion afin qu'ils échangent en toute transparence avec nos actuels partenaires. Il en a résulté plusieurs signatures", insiste sur sa démarche, le fondateur de Transakauto.

 

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La profitabilité est mise en avant. Les dernières statistiques montrent que les nouveaux entrants peuvent atteindre leur seuil de rentabilité après trois mois d'activité. "En 2023, nous n'avons eu aucune fermeture à l'exception de deux licenciés qui ont été sortis pour leur manque de qualité", souligne Michael Ledoux. Au total, il dénombre autour de dix investisseurs qui détiennent plus d'une boutique.

 

Des éléments qui font mouche visiblement. Dans quelques semaines, le concept de Transakauto s'exportera au-delà des frontières. Des licenciés viennent de signer pour ouvrir des boutiques en Belgique. Il y en aura une à Mons, à Charleroi, à Mouscron, à Namur et deux à Bruxelles. Elles devraient être opérationnelles avant l'été 2024. "Nous travaillons sur un dossier qui pourrait permettre à notre marque de s'exporter sur un autre continent dès l'an prochain", confie en sus le fondateur.

 

La qualité avant la quantité

 

À la différence de certains concurrents tels que L'Agence Automobilière avec 1807 Mobility Groupe ou Via Automobile avec Yes My Car et Tisserand Mobility Group, le réseau Transakauto ne compte pas de concessionnaires dans ses rangs. Michael Ledoux s'en étonne. "Les plus intelligents regardent notre secteur avec intérêts, constate-t-il cependant. Ils ont compris que notre commerce peut devenir une source d'approvisionnement". Et le fondateur d'expliquer qu'il a refusé récemment une offre de rachat émanant d'un groupe de distribution.

 

En revanche, ce sont bien des anciens collaborateurs de concessions qui ouvrent des agences. Un phénomène qui profite à Transakauto. L'ensemble du réseau monte alors en compétence, notamment sur des technologies telles que celle des motorisations hybrides. Ce qui favorisera certainement le commerce.

 

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Sur le plan des chiffres, les statistiques vont à la hausse, d'après Michael Ledoux. À fin octobre, 17 300 transactions ont été supervisées par les agences. Un rythme qui laisse présager que la barre des 20 000 unités sera franchie cette année. Une croissance modérée par rapport à l'an passé, quand le réseau se voulait moins étoffé. "Les volumes n'ont pas doublé car nous avons privilégié la qualité à la quantité de voitures", argue le directeur général.

 

Il en ressort un prix moyen en hausse. Celui-ci oscille entre 27 000 et 30 000 euros aujourd'hui, contre 20 000 à 25 000 euros auparavant. Aussi, les commerciaux en agence ont concentré leurs efforts sur des produits périphériques. Au-delà de la garantie de trois mois, les contrats d'extension de garantie d'une valeur de 300 à 400 euros s'associent à 80 % des ventes, par exemple.

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