Mon Spécialiste Auto relance les inspections
Les inspecteurs ont repris la route. Depuis le 27 avril 2020, Mon Spécialiste Auto délivre à nouveau des prestations d'inspection chez ses clients professionnels, alors que toute activité avait été suspendue le 16 mars dernier, à l'annonce du plan de confinement. Et le moins que l'on puisse dire c'est que la start-up ne va pas manquer de commandes.
"Plusieurs acteurs nous ont contacté pour disposer de forces supplétives, rapporte Jean-Michel Cochet, le cofondateur de Mon Spécialiste Auto, ils nous rapportent être saturés de véhicules à traiter et aller au-devant d'un encombrement puisque d'autres retours de locations sont attendus avant l'été, comme de coutume", explique-t-il en faisant notamment référence aux propos tenus par Vincent Myullaert, chez Macadam.
Durant les deux derniers mois, les missions ont été peu nombreuses, entre des restitutions ici et des inspections là, toujours sur les parcs logistiques. Si bien que le chiffre d'affaires de MSA a fondu de "70 à 80 %", d'après le cofondateur. Ce qui n'a pas entamé la confiance des dirigeants de la start-up. "D'aucuns se montrent pessimistes, estimant que le déconfinement n'apportera pas le dynamisme attendu, mais nous sommes positifs, clame Jean-Michel Cochet. Nous avons acquis la conviction que le marché va reprendre et générer du mouvement".
Une détermination qui se traduit par un renforcement du capacitaire. Avant la crise, Mon Spécialiste Auto avait arrêté les comptes à 1 000 prestataires inscrits sur la plateforme. Un volume symbolique qui représentait environ une trentaine de personnes autour de chaque centre logistique client du service et abaissait à moins de 48h le délai d'intervention (1,7 jour en moyenne chez VPAuto, par exemple). Tout a été densifié. Ce sont désormais près de 1 150 personnes en freelance qui peuvent répondre aux sollicitations. "Nous avons notamment recruté des carrossiers, précisément listé les compétences de chacun des prestataires et conçu un système de filtre, détaille Jean-Michel Cochet. Nous pourrons donc mieux adresser les missions en fonction du cahier des charges".
Trésorerie saine
Et les mesures de précautions sanitaires dans tout cela ? Des consignes ont été passées. Sans kit de protection et de désinfection, les prestataires ne pourront accéder aux infrastructures des clients. Un équipement laissé financièrement à leur charge, quand bien même MSA a constitué une réserve de 1 500 masques pour subvenir aux besoins de ceux qui éprouveraient des difficultés à s'approvisionner. "Nous avons pensé à nous constituer centrale d'achats, mais le décret qui entre en application va démocratiser l'accès au matériel et personne ne nous a remonté encore de cas critique", glisse le cofondateur.
Point de levée de fonds au programme. MSA se porte bien. La trésorerie saine et la croissance linaire suffisent à envisager l'avenir sous les meilleurs auspices. La crise ajoute, en outre, de nouveaux comptes dans le portefeuille de la start-up. "Des comptes toujours plus gros", se félicite-t-on. Par ailleurs, la digitalisation des parcours d'achat de véhicules devrait créer des opportunités. MSA ira de plus en plus frapper à la porte des particuliers pour faire les inspections de reprise pour le compte de professionnels.
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