L'ouverture des commerces confirmée mais le sort des auto-écoles reste en suspens
(MAJ à 18h00)
Dans son allocution télévisée du 24 novembre 2020, Emmanuel Macron, le président de la République, a annoncél’ouverture des commerces jugés non-essentiels et une levée très progressive des mesures de confinement qui s’imposaient en France depuis le 30 octobre 2020.
Ainsi, les commerces automobiles sont autorisés à rouvrir les showrooms pour lesquels seule l’activité de click & collect était possible. "La réouverture le 28 novembre de commerces jusqu’alors considérés comme non-essentiels, était une absolue nécessité. C'est bien entendu une excellente nouvelle sous réserve que soit maintenu temporairement l’accès aux aides pour ceux dont la rentabilité ne pourrait être restaurée compte tenu des incertitudes liée aux comportements des consommateurs", avance Xavier Horent, délégué général du CNPA.
Dans l’attente du texte réglementaire qui devrait être publié le 27 novembre 2020, soit le lendemain de la prise de parole de Jean Castex, Premier ministre, les concessions automobiles seront ainsi autorisées à ouvrir dès le samedi 28 novembre au matin, permettant d’apporter une bouffée d’air à ces entreprises dont l’activité a chuté depuis un mois et après un premier confinement très difficile.
Alors que le niveau des stocks de véhicules dans les concessions est quasiment identique à celui constaté à l’issue du premier confinement, la réouverture des showrooms est indispensable pour permettre aux entreprises d’écouler ces véhicules et entrevoir un espoir de retour à une activité normale d’ici la fin de l’année. Selon le dernier baromètre publié par l’organisation syndicale, la chute des commandes de véhicules neufs atteint 68 % sur les premières semaines du mois de novembre 2020, celles concernant les véhicules d’occasion avoisine même les -80 %, portant le stock de véhicules d’occasion, au niveau national, à un volume de 500 000 unités, pour une valeur de 9 milliards d’euros !
Des inconnues subsistent cependant et devront être levées avec le décret. Notamment le sort des auto-écoles qui n'est toujours pas précisé, ni la possibilité d'ouverture les dimanches de décembre voire de janvier 2021. Seule avancée, Elisabeth Borne, ministre du Travail a indiqué vouloir soumettre l'accord de l'ouverture non pas aux maires comme habituellement mais directement en passant par les préfets, sans que les différents commerces aient à poser de demandes individuelles. Sur le sujet le CNPA cherche à faire accepter un texte à portée nationale afin de simplifier le processus.
Enfin le protocole sanitaire évoqué lors de la réunion de concertation sur la réouverture des commerces qui s'est tenue le 20 novembre 2020, n'a pas non plus été confirmé à ce jour. Mais la jauge des 8 m2 par client semble être la mesure qui sera retenue.