Les groupes Lamirault et Schumacher se rapprochent !
L'année 2018 nous aura réservé son lot de surprises et en particulier dans le secteur de la distribution automobile. Après la reprise du groupe Métin par le groupe Gueudet, la prise de participation majoritaire (51 %) du groupe Mary au sein du groupe Tuppin, le changement d'actionnariat du groupe Nation ou encore l'entrée du groupe PGA à hauteur de 40 % dans le capital du groupe Bernard, voici un nouveau rapprochement qui est en passe de se conclure. Et non des moindres, puisqu'il s'agit de deux opérateurs historiques du secteur, les groupes Schumacher et Lamirault, qui ont décidé "de construire un projet de rapprochement de leurs entités", ont-ils tous deux déclaré lors d'une conférence de presse qui s'est tenue aujourd'hui dans le 16e arrondissement parisien.
Un nouveau et véritable coup de tonnerre au regard du poids et de l'histoire de ces deux groupes de distribution. "C'est avant tout une affaire d'hommes", a notamment confié Edouard Schumacher pour qui le rapprochement avec le groupe d'Olivier Lamirault semblait une évidence. "Nous sommes trop proches et à la fois complémentaires pour ne pas réfléchir à un avenir en commun", ont encore ajouté les deux hommes. A l'origine, une amitié profonde entre les deux hommes, dont les pères respectifs André Schumacher et Philippe Lamirault avaient l'un pour l'autre une profonde estime. Olivier Lamirault a même débuté sa carrière dans l'automobile comme magasinier dans une des concessions du groupe Schumacher en 1976... Par ailleurs, les deux dirigeants ont aussi fait jouer la logique entrepreneuriale comme pour quelques groupes ayant opté pour la même stratégie : plutôt que de subir l'évolution grandissante du secteur, autant s'unir pour devenir plus fort.
La nouvelle entité, qui existera sous l'appellation Groupe Lamirault-Schumacher, dirigée par les deux hommes (Edouard Schumacher prendrait 60 % du capital et Olivier Lamirault 40 %, NDLR) régnera sur un territoire allant de la Seine-et-Marne (77) à la Bretagne, comprenant pas moins de dix départements au total. Concrètement, Edouard Schumacher présidera le directoire quand Olivier Lamirault présidera le conseil de surveillance, secondé par François Schumacher, frère d'Edouard. En outre, l'union des 12e et 24e groupes de distribution français va aussi former une nouvelle entité pesant pas moins de 32 000 VN, 21 500 VO et cumulant un CA de plus d'un milliard d'euros et 1 400 collaborateurs.
Le Groupe Lamirault-Schumacher cumulerait notamment 19 000 VN dans les marques Renault-Dacia et 6 000 VN dans les marques du groupe Volkswagen, tout en étant le premier opérateur à posséder deux centres Alpines (un à Brie-sur-Marne et l'autre à Mantes). Outre ces marques, le nouvel opérateur commercialiserait également les panneaux Toyota, FCA, Nissan ou encore Suzuki, sans oublier le pôle premium apporté par le groupe Schumacher avec les marques Lamborghini ou Maserati. En revanche et selon nos informations, la marque Citroën devrait, du moins pour les sites de Chartres et Dreux, être cedée au groupe Dubreuil.
Les deux hommes n'ont toutefois pas exclu de revoir leur stratégie de marques tout comme la possibilité d'un nouveau développement à court terme sur le territoire qu'ils "contrôlent" désormais…
Le groupe Lamirault en 2017 :
Volume VN : 12 400, dont 4 687 Renault, 1 221 Dacia, 2 317 Citroën-DS, 2 176 Toyota, 831 VW, 399 Audi, 188 Skoda, 432 Nissan, 189 Suzuki
Volume de ventes VO : 12 174, dont 6 103 VOP
CA consolidé : 407 millions d'euros
Effectif : 690
Le groupe Schumacher en 2017 :
Volume VN : 19 500, dont 14 000 groupe Renault, 4 000 groupe VW, 1 500 groupe FCA
Volume VO : 9 000
CA consolidé : 520 millions d'euros
Effectif : 765