Les distributeurs Chevrolet espagnols réclament 50 millions d’euros

Les 85 distributeurs de la marque américaine en Espagne demanderont au moins 50 millions d’euros pour compenser le retrait de leurs panneaux après la décision unilatérale, en décembre dernier, de leur opérateur de quitter le territoire européen fin 2015. "Nous respectons la décision de GM de sortir du marché, mais le constructeur devra faire un effort pour compenser le réseau, qui va faire face à une perte de son chiffre d’affaires et ne verra pas les investissements consentis amortis", a expliqué Gerardo Perez, vice-président de Faconauto, principale association des concessionnaires espagnols. Le dirigeant, lui-même distributeur Chevrolet, rappelle qu’il fut "abasourdi par la brutalité de la décision du 5 décembre dernier lorsqu’il fut averti, au même titre que ses confrères, lors d’une audioconférence, sans qu’il sache quoi que ce soit".

Gerardo Perez souligne aussi que nombre de distributeurs du réseau ont dû consentir, à la demande du constructeur, à des investissements compris entre 500000 et 1,5 million d’euros pour rénover leurs sites et adapter leurs points de vente à la distribution de la marque, "des coûts qui ne seront jamais amortis", s’emporte-t-il.

En Espagne, les concessionnaires ont créé une association pour que leurs voix soient entendues et que leurs actions soient défendues. Pour l’heure, ils entendent "tendre la main au constructeur" afin d’arriver à un arrangement pour obtenir des indemnisations. D’autant plus que, lors de l’annonce du retrait de Chevrolet du marché européen, GM avait rappelé qu’il avait provisionné, pour cette restructuration, une charge exceptionnelle pouvant aller jusqu'à 734 millions d'euros. Les distributeurs espagnols espèrent bien pouvoir en tirer parti, et comptent d’ailleurs s’allier à leurs collègues européens et créer un front commun…