Les agents Citroën prêts au blocage avec le constructeur
Les débuts d'année sont souvent marqués par les négociations commerciales entre le constructeur et ses réseaux. Mais visiblement celles entamées entre le groupement des agents Citroën et la marque sont plus proches de la situation de blocage que de la relation cordiale. "Nous avons vécu des heures de tractation qui en réalité n'ont abouti à rien", tempête Denis Baeza, président du GNAC. "Notre désaccord porte sur les conditions de rémunération. On nous propose aujourd'hui une rémunération de 200 euros, soit entre 0,95 % et 1,6 % du prix de vente final. Si ça continue, on va nous demander de payer pour continuer à vendre des voitures ! "
96 % des agents prêts au blocage
De fait, les agents, qui sont en contrat avec les distributeurs ne perçoivent qu'une rémunération fixe à la vente et non pas liée à la performance. 75 % des agents Citroën entrent dans ce schéma. "Malgré 65 000 véhicules vendus en 2020, dans un contexte très difficile, nous ne sommes pas considérés à la hauteur de nos efforts. De ce fait, nous sommes prêts à aller jusqu'à une situation de blocage en faisant la grève des téléphones, des mails et des propositions commerciales", assure Denis Baeza. De la même manière, aucune rémunération ne leur sera accordée liée aux ventes sur internet.
Les agents écrivent leur propre grille de rémunération
Le groupement a recommandé aux agents de ne pas signer les annexes des contrats envoyés par leurs distributeurs et a décidé d'éditer ses propres annexes VN avec une nouvelle grille de performances. Une grille qui reste dans l'enveloppe financière prévue par le constructeur mais que visiblement les concessionnaires ne souhaitent pas non plus de leurs côtés.
"Notre proposition reste dans l'enveloppe budgétaire prévue par le constructeur. Toutefois, elle intègre une répartition différente entre les commissions attribuées pour chaque voiture neuve vendue et les primes de volumes", poursuit le président du groupement.