Le Terminal prend son envol

Présenté à Monaco en 2006, le concept Terminal a véritablement été déployé l’an dernier avec l’ouverture des premiers écrins, comme celui de Munich, bien sûr, ceux de Tokyo, de Sydney, mais aussi celui du groupe Jean Lain à Annemasse, en mars 2009. C’était là le premier édifice aux nouvelles normes architecturales du constructeur sur le sol français. Depuis, d’autres sont sortis de terre. D’autres suivront encore. L’un des tout prochains ? Celui du groupe Schuller, à Reims (51), qui doit ouvrir ses portes à la fin du premier semestre 2011.

Dans quelques mois, Michel Schuller quittera, en effet, son site actuel de Cormontreuil, périphérie sud-est de Reims, pour s’établir dans la zone de la Croix Blandin, au nord-est de la ville. Cette même zone destinée à accueillir le futur village automobile de la “Cité des Sacres”. Fiat, Alfa Romeo, Lancia (Groupe PWA), Volvo et Hyundai (Groupe Delhorbe) y sont déjà présents. Opel, Chevrolet, Toyota (groupe Ténédor), BMW, Mini (Philippe Emond) suivront bientôt. En attendant Renault et Nissan, en 2012, dont le groupe Schuller déménagera également les affaires, mais aussi Volkswagen, à qui le distributeur offrira un nouveau point de représentation. Une structure dont les travaux commenceront dès la fin de ceux du Terminal Audi.

Des coûts inférieurs de 30 % à ceux des 1ers Terminaux

Le nouveau site, qui s’étend sur un terrain de 9 460 m2, va par cette opération tripler la superficie de son showroom à 1 275 m2, qui permettra par ailleurs d’exposer 19 VN, tripler le nombre de place de parking, mais également presque doubler la surface dédiée à l’activité atelier. Un monde d’écart avec l’ancienne concession. Pour cette opération, le groupe Schuller a consenti un investissement situé entre 3,5 et 3,6 millions d’euros, soit un coût de 1 000 euros au m2, bâtiment, intérieur et mobiliers compris. Ce qui correspond à une baisse des coûts de construction de 30 %, par rapport à l’évaluation initiale, basée sur celle du 1er site français, celui d’Annemasse, qui affichait, lui, un coût au m2 de 1 500 euros. Pour le gros œuvre, qui représente entre 60 et 65 % de l’investissement global, le contexte économique est en effet favorable. La crise de l’immobilier étant passée par là. Mais ce n’est pas l’unique raison. “La hausse du nombre de constructions de Terminaux a également favorisé la chute du prix de certains éléments spécifiques, comme la résille utilisée pour la façade”, précise Benoît Tiers, président d’Audi France. Au final, l’addition s’est donc faite moins conséquente.

“C’est un prix cohérent par rapport aux volumes prévus”, estime ainsi Michel Schuller. A Cormontreuil, le contrat du distributeur était de 680 VN. Celui-ci montera naturellement avec la nouvelle structure. “C’est un investissement indispensable au développement de la marque. Car en 2015, la gamme comptera 42 modèles, contre 37 aujourd’hui. Mais on ne fait pas cela gratuitement. C’est évidemment conçu pour être rentable. Et ce le sera. D’autant qu’on observe une vraie hausse d’activité avec les Terminaux”, poursuit l’investisseur. Le constructeur estime en effet que dans les mois qui viennent, le chiffre d’affaires moyen de ces opérateurs relookés devrait augmenter de 15 à 20 %.

Alors qu’aujourd’hui, le 2e plus important distributeur de France (avec 32 000 VN prévus cette année) réalise près de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires et enregistre une profitabilité entre 0,5 et 1 % de ce résultat sur son site Audi actuel, l’entrepreneur prévoit ainsi que son chiffre d’affaires passera rapidement à 35 millions d’euros dans cette nouvelle concession. “La charge immobilière du site sera alors de 1 %. C’est donc tout à fait raisonnable”, estime Michel Schuller.

90 % du réseau sera exclusif en 2012

Ce Terminal sera le 10e dans l’Hexagone. Un cap symbolique, à défaut d’être un point d’orgue. A la vue des nombreuses critiques initiales et des doutes récurrents émis quant à ses exigences déraisonnables envers ses opérateurs, le constructeur s’en félicite d’autant plus. Car la feuille de route est tenue.

Sur les 150 sites du réseau, 120 sont soit terminés, soit en cours de construction, soit avec des projets de travaux. En 2011, 62 sites seront ainsi en chantier. Et dans 50 % des cas, il s’agit même de la construction, pure et simple, d’un nouveau site. Fin 2012, 90 % du réseau sera ainsi à la nouvelle identité et exclusifs, contre 59 % aujourd’hui. Ne resteront alors que 30 points sans véritable projet. “Ils s’y mettront”, assure Benoît Tiers. “Ou ils passeront la main”, ajouteront certains. Notamment parce que dans ces 30 là, nombreux sont ceux à n’avoir pas statué sur leur avenir. Non pas qu’ils n’aient su répondre à la question de suivre ou non la marque dans sa stratégie de croissance, mais plutôt qu’ils ont à faire face, tantôt à la politique d’amaigrissement du maillage décidé par le constructeur - “Une baisse du nombre de points presque achevée”, selon la marque - tantôt, et plus certainement, à une retraite qui se dessine en point de mire. Dans cette optique, certains hésiteraient ainsi à céder, ou à “préparer la mariée” avant de l’offrir à un prétendant. D’ici 2015, Thierry Suquet, chef du département développement réseau, estime en effet que 30 % du réseau est destiné à changer de mains en prévision de futurs départs en retraite. 

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FOCUS - Structure du réseau Audi

• Nombre de contrats VN : 154
• Nombre d’investisseurs VN : 97
• Nombre de filiales : 3 (Nice x2 + Cannes)
• Nombre de contrats RA : 207
• Nombre d’investisseurs RA : 131

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FOCUS - Top 3 des distributeurs Audi en 2009
• PGA : 5 059 VN
• URCUN : 1 837 VN
• PRIOD : 1 614 VN