Le service sera la valeur ajoutée

Journal de l’Automobile. Dans quel contexte avez-vous intégré le groupe Audi Bauer ?
PIERRE-YVES VUILLEMIN. Il s’agit d’une création de poste, il y a donc beaucoup de choses à mettre en place. J’ai la chance de rejoindre un directeur, Thierry Tanfin, qui a une vraie sensibilité marketing et d’avoir un président, Daniel Urcun, à la fois passionné et stratège. Le groupe est en bonne santé et nourrit des projets nombreux et variés qu’il va falloir mener à terme.

JA. Comment jugez-vous la situation du marché ?
P-Y.V. La marque Audi Bauer a une véritable notoriété sur la région parisienne, et mon travail de marketing direct s’adresse à la clientèle particulière car une cellule société gère les relations avec les professionnels. Nous ne nous sentons pas en concurrence avec les autres distributeurs Audi de la zone, mais bien avec les autres marques Premium allemandes. Toutefois, il faut reconnaître qu’outre les clients aisés, il y en a qui cherchent à acheter des remises et font jouer la surenchère. Un piège dans lequel il ne faut pas tomber, nous devons continuer à vendre le produit sans le dévaloriser.

JA. Avez-vous décidé de votre ligne directrice pour cette année ?
P-Y.V. Si l’on suit le plan produit d’Audi, il apparaît que nous avons une actualité riche en produit typés sportifs et en voitures de niche. Nous allons donc jouer cette carte et intensifier notre présence sur les gammes S, RS et R8. D’où notre participation au Rallye de Paris, d’ailleurs, sur lequel nous avons créé un élan au sein des équipes et des clients autour de la voiture qui a finalement décroché une deuxième place.

JA. Vous avez lancé Bauer Conciergerie, peut-on revenir sur ce projet ?
P-Y.V. Cela a été ma première mission, car il était en gestation depuis quelques mois. La voiture devient de plus en plus une contrainte et il nous appartient d’en faire toujours un objet de plaisir au travers d’un service haut de gamme. Bauer Conciergerie est un concept inédit en France, qui devrait notamment séduire les femmes. A côté de cela, nous avons Audi Rent, soit une offre de location courte durée qui a dépassé la barre des 1 000 dossiers moins d’un an après son démarrage et que nous allons continuer de pousser car, malgré le retard pris par Audi dans ce domaine, le service s’avère pertinent.
 
JA. Comment entendez-vous mener la communication sur le VO ?
P-Y.V. Compte tenu des budgets disponibles et du volume de stock d’environ 160 voitures en moyenne, nous allons recourir en priorité au Web. En plus de cela, nous utilisons la presse spécialisée pour diffuser des annonces, mais il est encore difficile d’en mesurer l’impact, contrairement à Internet.

JA. Quid des réseaux sociaux, les jugez-vous incontournables ?
P-Y.V. Ce projet est dans les tuyaux. Nous les utiliserons avant tout pour entretenir le relationnel, accentuer le sentiment de proximité, et non pour faire des ventes. Il sera question de faire vivre la concession, de promouvoir des événements, de lancer des invitations, d’organiser des jeux.

JA. Envisagez-vous de confier les rênes de votre relation client à des prestataires extérieurs ?
P-Y.V. Mon expérience passée m’a donné pour habitude de faire un maximum de choses par moi-même. Je n’ai donc pas dans l’idée de faire appel à des sous-traitants, excepté pour des tâches techniques précises.