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Distribution

Le réseau Chevrolet attend son heure

Publié le 23 mars 2007

Par Tanguy Merrien
3 min de lecture
Le réseau Chevrolet est un de ceux à s'être le plus développé en 2006 avec 23 nouveaux investisseurs. Toutefois, certains distributeurs reprochent à la marque de ne pas se développer aussi rapidement que prévu. Comme la plupart des marques, Chevrolet n'aura pas réussi son année...

...2006. La marque américaine a terminé l'exercice sur des résultats en retrait de 4,1 % par rapport à l'année 2005. Avec 7 616 immatriculations (pour un objectif initial de 12 000), Chevrolet est tombée en dessous des résultats affichés par Daewoo en 2004 (7 783), année au cours de laquelle la gamme avait troqué le badge coréen pour l'américain. "Cela s'explique au regard de notre très belle progression en 2005. D'ailleurs depuis 2002, nous avons progressé de plus de 110 %, sans oublier que le marché reste morose", nous avait pourtant expliqué Eric Wepierre, nouveau président de Chevrolet France, lors du dernier Mondial. Chevrolet a traîné comme un boulet son passé Daewoo. La gamme existante ne suffit pas aux ambitions de la marque dans l'Hexagone. "Nous ne couvrons aujourd'hui que 25 % du marché français. Avec l'arrivée de notre premier Diesel sur le Captiva puis sur l'Epica en début d'année 2007 avant que ce ne soit le tour des Nubira et Lacetti en milieu d'année, nous allons couvrir 50 % du marché donc doubler notre potentiel", s'était avancé le dirigeant. Toutefois, ces lancements ne satisfont pas les distributeurs. Ceux-ci doivent encore composer avec certains modèles trop peu compétitifs à leurs goûts. "L'euphorie est un peu tombée. Le constructeur ne se développe pas assez rapidement, en tout cas pas aussi vite qu'il ne l'escomptait. Le renouvellement de leur gamme est bien trop long", se plaint un distributeur du sud. "Quand on compare avec le développement de la marque Kia, il y a de quoi se poser des questions", ajoute-t-il encore. "Nous avons encore dans notre gamme les Matiz, Kalos ou Lacetti qui ne se vendent pas notamment en raison d'absence de Diesel", se plaint un autre distributeur. En outre, beaucoup ont investi dans la marque espérant un décollage rapide. "Nous avons mis sur pied un site exclusif dédié à la marque mais nous n'avons pas encore de retour sur investissement", ajoute Cédric Conduché, directeur du site de Arles (13). "Toutefois, les lancements des Captiva et Epica en version Diesel devraient permettre à Chevrolet de décoller réellement en France", tempère plus enthousiaste Cédric Conduché. "Deux véhicules vecteurs d'image qui aideront Chevrolet à gagner plus de reconnaissance", ajoute de son côté Didier Gauchard, directeur d'un site à Sarcelles (95).

Le réseau Chevrolet s'est étoffé et semble prêt

Malgré tout, la plupart des distributeurs interrogés restent confiants quant au développement de leur marque et n'attendent plus que le décollage tant attendu. "On sent la présence du groupe GM dans la marque Chevrolet ce qui est plutôt bon signe", explique Cédric Conduché qui ajoute "dès 2008, la marque sera définitivement lancée".
Il faut dire que Chevrolet a tout de même mis à profit l'année 2006 pour compléter son réseau : 23 nouveaux investisseurs sont entrés dans le réseau contre 11 départs et 31 nouveaux sites ont été créés. Parmi les arrivées, on notera notamment la présence de grands investisseurs : le groupe Rey (5 sites), le groupe Hess (2 sites) et le groupe Rinaudo (4 sites), sans compter les opérateurs présents comme le groupe Bang qui a ouvert 3 sites supplémentaires (6 au total). "Il ne reste plus qu'à compléter la région parisienne", nous a en outre fait savoir la marque.
Tout semble donc prêt pour le véritable essor de Chevrolet en France… ou presque.


Tanguy Merrien

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