Le groupe Midi Auto signe un accord avec Stellantis
Après cinq années de procédure, une issue a été trouvée dans l'affaire qui oppose Stellantis au groupe de distribution Midi Auto, dirigée par Bernard Hory. Pour l'instant les détails de l'accord n'ont pas encore été dévoilés, mais l'audience qui devait se dérouler ce 22 juin 2023 n'a pas eu lieu. Me Bertin avocat du groupe de distribution ayant déclaré qu'un accord transactionnel était en cours et qu'une lettre d'engagement officiel avait été envoyée par le constructeur.
Un rebondissement qui permet au distributeur d'échapper à la menace de voir s'appliquer la résiliation de ses contrats de distribution au 1er juillet 2023 sans solution. Le constructeur évite également le risque d'une interruption de la représentation de sa marque de ses zones de chalandises qui ne seraient pas reconduites.
Le groupe disposerait ainsi d'un délai d'un an, pendant lequel son contrat de distribution est prolongé afin d'entamer une restructuration dont les détails n'ont pas encore été communiqués.
Une bataille juridique de cinq ans
Midi Auto dispose de 27 concessions exclusivement de marque Peugeot, Citroën et DS, deux plateformes Distrigo et Autopuzz, un site de distribution de pièces de rechange multimarque. En 2022, près de 11 000 véhicules neufs ont été commercialisés, ainsi que 15 500 véhicules d'occasion, pour un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros et un résultat de 1,8 %.
Depuis novembre 2018, les deux parties prenantes se livrent une bataille acharnée devant la justice. Pour mémoire, PSA (à l’époque) reproche à la plateforme de pièces de rechange Distrigo, Ma Pieces Autos Bretagne, d’avoir effectué des cessions internes de pièces de rechange à la société Autopuzz, vendeur indépendant de pièces de rechange. Ce que le contrat de plaque PR du constructeur interdit. Le groupe Midi Auto avait déclaré posséder des preuves que PSA laissait les plateformes de distribution de pièces, contrôlées par sa propre filiale de distribution, effectuer les mêmes pratiques. Un huissier de justice avait même saisi les factures des plaques Distrigo appartenant au constructeur entre 2017 et 2022.
Dossier suivi à Bercy
Lors de la résiliation des réseaux de distribution du constructeur en Europe, en mai 2019, le groupe Midi Auto avait été prévenu que ses contrats ne seraient sans doute pas reconduits au terme des deux années de préavis qui arrivent à échéance.
En février 2023, le Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle), avait été saisi pour essayer de trouver une solution amiable entre les deux parties, à la demande même de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie.
Une issue qui semble avoir été trouvée.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.