Le groupe Dessoude revient chez Suzuki
Le groupe Dessoude revient à ses anciennes amours. André Dessoude, le président fondateur, a signé un contrat de distribution avec Suzuki pour implanter la marque dans sa concession de Saint-Lô (50), où Nissan est déjà représenté. Des retrouvailles pour l'opérateur qui travaillait avec le constructeur japonais dans les années 80, avant de se rétracter pour cause de difficulté à s'inscrire dans une logique de multimarquisme.
"Nous revenons chez Suzuki car nous avons été séduits par le plan produits. Nous pensons que cette gamme hybride, complémentaire de l'offre de Nissan, est en ligne avec la politique gouvernementale et les attentes des consommateurs", confie André Dessoude. Le distributeur estime pouvoir réaliser une centaine d'immatriculations de véhicules neufs en profitant d'un showroom dédié de 400 m2, à Saint-Lô, et de deux agents, à Avranches et Granville. Un territoire du centre et du sud de la Manche jusqu'à présent non couvert par Suzuki.
18 véhicules sont d'ores et déjà visibles sur le parc du nouveau concessionnaire, en guise d'amorçage, mais le véritable démarrage de l'activité aura lieu en septembre 2020. Un commercial va être recruté et les équipes après-vente seront, dans une première phase, mutualisées avec celles de Nissan. André Dessoude préférant d'abord se constituer un parc roulant avant d'investir dans une réception dédiée.
"Nous avons un terrain de 16 000 m2 à Saint-Lô, nous allons disposer d'une large surface extérieure pour lancer une activité VO conséquente", explique celui qui écoule 1 000 véhicules d'occasion pour 1 200 VN sur ses trois concessions Nissan, de Caen (14) Saint-Lô et Cherbourg. Il pense notamment se fournir auprès du service remarketing de son nouveau constructeur.
6 500 VN et VD en stock France
La situation de Suzuki est des plus favorables, à en croire les derniers relevés statistiques. Au terme du premier semestre, Stéphane Magnin, le directeur de l'activité automobile de Suzuki France, rapporte que le volume d'immatriculations équivaut à 87 % de l'objectif signé par les concessionnaires en début d'année, soit environ 11 000 facturations de véhicules. Une performance dont il se félicite autant qu'il se dit surpris, eu égard à la situation printanière.
Dans les points de vente hexagonaux, les VN et les VD disponibles se montent approximativement à 6 500 unités. "Nous allons ralentir les approvisionnements pour revenir à hauteur de 4 000 à 5 000 unités, soit le périmètre habituel pour nos partenaires", expliquait le directeur, en marge de la présentation des nouvelles Ignis et Swift Sport Hybrid. Sur le plan logistique, Suzuki a justement fait évoluer son système durant le confinement. Désormais, le système de commande de véhicules pour les stocks facilitera la mise en commun pour que les volumes soient lissés sur plusieurs sites, en fonction des besoins. Une forme de mutualisation bénéfique.
A ce jour, Suzuki est en relation avec 126 investisseurs qui totalisent 176 contrats de distribution pour 208 points de vente. La marque a réalisé 30 758 VN en 2019 et pense pouvoir livrer 21 500 unités en 2020. Un cumul qui lui permettrait de maintenir sa pénétration entre 1,3 et 1,4 %, comme l'an passé.