S'abonner
Distribution

La stratégie de RRG fait grincer des dents

Publié le 13 mars 2020

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Le plan de réorganisation de Renault Retail Group a vivement fait réagir la CGT. Le syndicat dénonce une stratégie financière autodestructrice.
Renault Retail Group va vendre 10 de ses 94 sites en France.

 

Fin février 2020, Renault Retail Group annonçait une vaste réorganisation devant conduire, notamment, à la cession de 10 sites en France. Olivier Baraille, président de RRG, expliquait : "Notre objectif était de présenter aux collaborateurs notre projet d'évolution du périmètre en 2019 et la feuille de route que nous souhaitons mettre en œuvre pour les années à venir. Nous devons préparer RRG à l'avenir de la distribution automobile."

 

Dans ce contexte, la CGT a dénoncé, vendredi 13 mars 2020, la "stratégie financière autodestructrice" et "à court terme" du constructeur automobile, en l'accusant de "sacrifier" les salariés de son réseau commercial. "L'avenir de RRG doit reposer sur un véritable projet ouvrant les perspectives de progrès social et de développement sur le long terme pour l'ensemble des salariés", considère la CGT dans un communiqué.

 

Le syndicat met en cause "les contraintes imposées" à sa filiale commerciale par le groupe Renault "pour accroître sans fin sa rentabilité et trouver du cash", ce qui "fragilise" RRG, "sans se soucier des dégâts" occasionnés aux salariés.

 

RRG affirme avoir identifié "des repreneurs fiables et robustes, commercialisant déjà les marques du groupe", "permettant une poursuite de l'activité et un maintien des emplois". Les 10 succursales concernées comptent environ 1 600 salariés dans la vente et l'après-vente. Elles sont situées à Nancy (54), Strasbourg (67), Mulhouse (68), Montbéliard (25), Orléans (45), Nîmes (30), Montpellier (34), et pour trois d'entre elles à Toulouse (31).

 

Ces dix cessions ne seront qu'une "première étape", souligne la CGT, "compte tenu des éléments exposés" par la direction aux organisations syndicales. "D'autres établissements devront suivre et être revendus dans les deux ans", Renault "continuera à brader son réseau", proteste le syndicat. "Les perdants sont les salariés de l'entreprise qui n'ont fait que respecter les consignes qu'on leur imposait", ajoute la CGT.

 

RRG, qui va aussi vendre son siège parisien, compte au total 12 000 collaborateurs sur 275 sites dans 14 pays européens. Cette filiale commercialise les marques Renault, Dacia et Nissan. L'an dernier, elle a réalisé 35 % des ventes en volume du groupe Renault en France. (avec AFP)

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

cross-circle