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Distribution

La rentabilité des concessionnaires espagnols dévisse

Publié le 21 juin 2012

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Etranglés par une aussi vertigineuse que régulière chute des ventes et par la crise économique généralisée, les réseaux de concessionnaires espagnols sont tous dans le rouge au 1er trimestre 2012, à l'exception de celui de Toyota.

Après deux exercices déjà délicats, les réseaux de distribution espagnols sont véritablement rentrés dans le dur au premier trimestre 2012. Sous l'effet de la crise, non seulement les ventes continuent de plonger, mais l'activité après-vente connaît aussi un net fléchissement.

Parmi les principales marques du marché, seul le réseau Toyota affiche une rentabilité positive au premier trimestre (+ 0,3 %). Par ailleurs, Nissan résiste, passant de - 0,8 % en 2011 à - 0,58 % au premier trimestre. Pour tous les autres, c'est la Bérézina. Seat passe de - 1,3 % à - 1,53 %, même si ce chiffre est à manier délicatement car les méthodes de calcul ont été modifiées au sein du réseau. Chez Volkswagen-Audi, l'évolution est de + 0,6 % à - 0,4 %. Audi s'en sort mieux (+ 0,3 %), mais l'essentiel des distributeurs travaillant avec les deux marques, il est difficile de séparer distinctement les deux entités.

Le réseau Ford perd aussi du terrain, de - 0,1 % à - 0,68 %, au même titre que Opel, de - 0,71 % à - 1, 56 %. Même constat pour les réseaux des marques françaises : Peugeot passe de - 1,1 % à - 1,7 %, Citroën de - 0,65 % à - 1,33 %, et Renault de - 0,23 % à - 1,42 %...

Cette situation inquiète de nombreux acteurs et observateurs du marché, qui estiment que si la situation reste sur cette tendance, un tiers des affaires des réseaux pourraient tout simplement disparaître. Entre 2007, début de la crise, et cette année, près de 500 concessions ont déjà fermé leur porte. Et on ne parle pas des réductions d'effectifs (force de vente comme atelier) dans les réseaux.

Juan Manuel Lumbreras, président de Chevrolet Espagne, n'y va pas par quatre chemins : selon lui, les réseaux sont surdimensionnés et des restructurations seront inévitablement nécessaires. Par ailleurs, sous couvert d'anonymat, un concessionnaire espagnol indique que c'est parfois le travail au noir qui permet de rester à flots, même si cette situation n'est pas durablement tenable...

(avec La Tribuna de Automocion

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