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Distribution

La mobilité pourrait peser jusqu'à un quart des profits d'une concession

Publié le 11 octobre 2018

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
Alors que la mobilité sous toutes ses formes se développe, les distributeurs et les marques automobiles sont bien décidés à ne pas laisser le terrain de jeu aux start-up. Et pour cause : le business pourrait représenter jusqu'à 25 % du profit d'une concession.
En Europe, Renault teste 200 projets de nouveaux formats de distribution.

 

Les offres de services et de mobilité se multiplient mais, pour l'instant, les acteurs traditionnels que représentent les distributeurs automobiles n'y sont pas réellement intégrés. La place est occupée par des start-up dont les applications permettent de répondre aux besoins des clients, que ce soit en termes d'autopartage ou de covoiturage. Des loueurs de courte durée s'immiscent dans le mouvement comme le montre le partenariat lancé entre Renault et Ada pour l'offre Moov'in.Paris.

 

Mais, actuellement, rien de généralisé du côté des concessionnaires. Pourtant, des initiatives sont prises localement et les constructeurs réfléchissent sérieusement à faire évoluer leur rôle.

 

"Nous avons partagé avec notre réseau notre vision du futur de la distribution. Il faut bien sûr que ce soit une source de discussion, mais nous devons procéder au bon mouvement, explique Guillaume Couzy, directeur du commerce France de Peugeot. En premier lieu, il s'agit de développer la rentabilité des activités hors vente de véhicules neufs, mais aussi celles du véhicule d'occasion ou encore l'après-vente sur le parc ancien."

 

Nouveaux formats de distribution

 

Chez Renault Retail Group, le site de Saint-Etienne, basé à proximité du tramway, propose par exemple un service de mobilité complet et la possibilité pour l'automobiliste de venir chercher un véhicule en ouvrant lui-même le portail de la concession. Philippe Buros, directeur du commerce France de Renault, estime quant à lui que "les concessions fourniront une partie de la nouvelle mobilité".

 

Dans le réseau de la marque au losange, une étude géomarketing de chaque plaque de distribution a démarré. A la clé, une combinaison de plusieurs formats avec des petits showrooms digitaux en centre-ville et des concessions plus classiques à l'extérieur des cités. Ainsi, Thierry Koskas, directeur commercial du groupe Renault, nous expliquait lors d'une rencontre au Mondial de l'Automobile : "En Europe, nous testons environ 200 projets de nouveaux formats de distribution avec une présence développée dans les centres commerciaux."

 

Peugeot travaille également sur un modèle de vente de véhicules électriques avec un credit mobilité. L'enjeu est crucial car, selon Guillaume Couzy, les services pourraient amener entre 20 et 30 % du profit d"une concession !

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