La distribution automobile toujours plus concentrée, selon KPMG
Enseignement principal de cette étude KPMG qui sonde les hauts dirigeants des plus grandes entreprises automobiles du monde : l’univers de la vente au détail fait l’objet d’une phase de transformation qui nécessite de repenser les concepts actuels. Selon cette étude, le nombre de points de vente physiques devrait être réduit de 30 à 50% d’ici à 2025. En France, cette tendance à la concentration des groupes est effectivement observée depuis déjà plusieurs années. Pour preuve : alors qu'en 2015, la distribution automobile française comptait 2596 investisseurs, ils étaient 2516 en 2016.
Un mouvement de concentration inexorable
Et ce mouvement de concentration s’est clairement poursuivi l’an passé. L'année 2017 a en effet été marquée par pas moins d’une quinzaine d’opérations d’envergure. Parmi elles, la reprise partielle de PGA Motors par le groupe Emil Frey, celle du groupe Behra par Parot ou encore le rachat de Convenant par Groupe Etoile du Maine.
2018 promet d’être également riche en mouvements : en moins de quinze jours, trois opérations ont été observées : le rachat par le groupe Amplitude des concessions Opel de JDA Motors, le groupe Pautric qui a cédé sa plaque Mercedes-Benz à LG Automobiles, ou encore le groupe Horizon qui s’est porté acquéreur des deux sites BMW MINI de la Société Rouennaise de Diffusion.
L’achat en ligne bouleverse le modèle traditionnel
Pour KPMG, l’émergence du canal du digital conduit à cette réduction inexorable du nombre de points de vente et d’investisseurs. "Un nombre croissant de clients montre de l’appétence pour l’achat de leur voiture en ligne, notamment d'occasion", note l'entreprise. Les investisseurs l’ont d’ailleurs bien compris : au cours de ces dernières années, les initiatives en la matière ont fleuri.
Aux sites les plus connus comme ceux de PGA ou Dubrueil sont venus ou viendront s’ajouter quelques nouveaux, à l’instar de Zanzicar.fr du groupe Parot ou encore celui du groupe Amplitude, encore dans les cartons
Amortir les coûts de distribution via les services
La modification dans la façon dont est consommée l’automobile explique, selon KPMG, cette réduction des investisseurs. A la possession d’un véhicule, certains consommateurs préfèrent aujourd’hui opter pour plusieurs solutions de mobilités complémentaires afin d'assurer leurs déplacements. Résultat, pour KPMG, la rentabilité produit est un concept "désuet" et ne peut en aucun cas suffire à amortir les coûts de distribution.
Clé de cette équation compliquée, le développement d’un panel de services de mobilité. Une vision partagée par les hauts dirigeants du secteur automobile sondés : 71% ont affirmé être d’accord avec l’affirmation selon laquelle les points de vente devront devenir des fournisseurs de services. D’où le développement, encore confidentiel, de quelques initiatives à la matière, comme celle des enseignes de location courte durée au sein des concessions.
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