GPDA 2022 : Saga Automobiles, concession de l’année

De façon parodique, l’histoire pourrait commencer comme le début des albums d’Astérix : "Toute la Gaule est occupée par les grands distributeurs automobiles… Toute ? Non ! Car un groupe peuplé d’une irréductible famille résiste à l’envahisseur." Car l’histoire du groupe Saga Automobiles, présidé par Thierry Talbot et dirigé par Jean‑Mathieu, quatrième génération, peut paraître anachronique dans un monde où les constructeurs ne pensent que " réduction du nombre d’investisseurs" et par réponse, les concessionnaires, "concentration". Et pourtant. Distributeur Peugeot à Thouars dans les Deux‑Sèvres, ainsi que dans le même département à Parthenay et à Loudun dans la Vienne, le groupe Saga Automobiles surperforme. Sur son territoire, il affiche une part de marché de 28 %. En 2021, il a écoulé 686 véhicules neufs et 597 d’occasion.

"Nous réalisons autant de ventes sur notre secteur qu’en dehors", présente Jean‑Mathieu Talbot qui travaille sur le marché du BtoB avec de grands noms comme les fromageries Bel, Danone ou la Banque Populaire pour ne citer que ces acteurs économiques. "Nous sommes dans une activité où il n’y a plus de place pour ceux qui s’endorment", lâchent Jean‑Mathieu Talbot et son père Thierry.

Une forte renommée locale

Pour arriver à de tels résultats, le groupe dispose d’une très forte renommée locale. "Nous sommes dans une région rurale, avec un bassin de population de moins de 50 000 habitants, entourés par de grands groupes, résument les deux hommes. Nous répondons à la demande de nos territoires, avec leurs spécificités et nous avons toujours géré nos entreprises avec une très grande rigueur."

Saga Automobiles réalise un chiffre d’affaires de près de 32 millions d’euros et affiche un résultat net de 315 000 euros. Les origines de ce groupe, qui aurait très bien pu remporter également le prix de la Saga familiale, remontent à 1931. René Géront est concessionnaire Simca, puis Talbot, avant de prendre le panneau Peugeot. En 1960, son beau‑fils, Joseph Chauvin, reprend l’affaire, qui de nouveau changera de main en 1991 en intégrant un autre membre de la famille, Thierry Talbot, puis Jean‑Mathieu.