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GPDA 2021 : MJ2P et sa "vitre" sur cour

Publié le 25 novembre 2021

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L’agent multimarque révolutionne le commerce phygital. En s’appuyant sur la start‑up La Vitre, il ouvre un accès direct à sa cour de VN et VO et permet à ses commerciaux de se téléporter dans les points de vente les plus distants.

L’inclusivité territoriale a été l’un des fils rouges du mandat présidentiel s’achevant. Elle aura été la quête qui a fait pencher le jury en faveur de MJ2P et son président fondateur, Paul Paranthoën. Au terme de 18 mois d’un développement mené conjointement avec une start‑up nantaise, La Vitre, l’agent multimarque a atteint le but qu’il s’était fixé, celui de mettre la technologie au service du désenclavement dans un concept phygital qui améliore les méthodes en vogue.

Pour mieux comprendre, revenons à la genèse, à cet instant où Paul Paranthoën a décidé de remédier à la problématique de bien des garages et agences qui, faute d’une activité suffisante, ne peuvent défendre une équation économique dans laquelle un vendeur de véhicules neuf sou d’occasion trouve sa place. "Il est impossible de se couper de cette activité, comme il n’est pas possible de délaisser l’entretien, la vente de pièces, le financement et la location, se montre convaincu le dirigeant. Il faut pourtant être capable de répondre aux demandes des clients sans les faire attendre."

Téléporter ses commerciaux

Son idée a donc consisté à téléporter ses commerciaux. La chose n’a rien de compliqué lorsqu’on s’en donne les moyens. MJ2P a proposé à la start‑up nantaise d’adapter la technologie de La Vitre au secteur de l’automobile. Un ajustement négocié en exclusivité. Dès lors, l’équipement aux allures de grand miroir décoratif se veut en réalité un écran géant autorisant deux individus à se voir comme ils le feraient l’un en face de l’autre dans la même pièce. En disposant cette interface dans certaines de ses agences les plus isolées, Paul Paranthoën est parvenu à renouer le lien entre les consommateurs éloignés et les forces commerciales.

Ensuite, la magie des plateformes virtuelles fait le reste. Le vendeur peut présenter les véhicules neufs et d’occasion à son client, lui faire des propositions et avancer sur le parcours d’achat jusqu’à la signature d’un dossier de financement et d’un bon de commande. "Nous gagnons du temps sans perdre en efficacité, carle client a le sentiment d’être en présence d’un conseiller", analyse les premiers retours l’instigateur du projet. Un succès qu’il compte partager à grande échelle, maintenant que la pandémie a changé les comportements de vente et d’achat.

La mise en place de "vitres" dans le réseau

MJ2P veut constituer un maillage au rythme de 50 à 60 mises en service de "Vitres" par an. Chez d’autres agents, certes, mais aussi chez des assureurs ou dans des centres-auto, autant d’acteurs en recherche d’une solution viable pour mettre le doigt dans l’engrenage du VO. Il suffit d’une prise électrique, d’une connexion Internet et d’un espace cossu pour mettre l’utilisateur dans de bonnes conditions. Un schéma BtoBtoBtoC – puisque le girondin donne par l’interface une visibilité sur les stocks de ses fournisseurs – qui appelle à des recrutements.

"Le principe est de toquer à la vitre, il faut donc s’assurer d’avoir les ressources pour toujours répondre", explique le dirigeant. En plus de ses vendeurs, il compte ainsi monter un centre d’appels vidéo. Conscient des enjeux de trésorerie, il retient la formule locative. Chaque mois, le fruit de 1 à 2 ventes suffira à couvrir les frais. MJ2P visant plus d’une douzaine de transactions mensuelles par installation. "Nous pouvons vendre à un client final comme à un intermédiaire ou nous pouvons vendre pour le compte d’un partenaire. La Vitre est multidirectionnelle", se projette Paul Paranthoën. Il retient surtout qu’il a réussi à proposer une expérience phygitale d’un genre nouveau qui conserve l’humain au centre du jeu.