Des labels VO et mobilité en préparation chez ABVV

Si l’année 2020 s’annonce compliquée pour la distribution automobile, elle n’est toutefois pas synonyme d’arrêt des projets. En tout cas, pas pour le groupe ABVV qui officialisera dans les prochains jours le lancement de son label ABVV Mobility. Impulsé par Alain Bulbulyan, ex-directeur général d’Ucar et présentement directeur du développement du groupe, ce label, comme son nom l’indique, recouvrera un ensemble de services liés à la mobilité. Le premier d’entre eux concerne de la location courte durée, dans la toute nouvelle concession de Roissy (95). Pour quelques jours ou pour quelques semaines, clients, prospects, et personnes de passage à l’aéroport pourront se mettre au volant de véhicules Volvo, Jaguar et Land Rover.

Un lieu tout à fait stratégique pour le démarrage d’une telle activité. "Dans le cadre du positionnement sur Roissy, nous avions un vrai sujet sur la façon d’accompagner nos clients et la clientèle de l’aéroport dans leur besoin de mobilité ponctuelle", explique Bedros Izikian, directeur du groupe ABVV. Une façon de faire découvrir aux non initiés les véhicules Volvo, Jaguar et Land Rover, mais aussi d’optimiser un parc de véhicules de courtoisie. "Cette activité de location courte durée nous permettra d’assurer un meilleur suivi de ce parc mais aussi de mieux gérer les frais de remise en état", reprend le dirigeant. Lancé officiellement en juin, ce service comptera une trentaine d’autos disponibles à Roissy. Le parc pourrait rapidement monter à une soixantaine d'exemplaires à la rentrée et une centaine à la fin de l’année.

Un label VO en préparation

Ce service de location courte durée a vocation à être ensuite déployé dans les autres concessions du groupe ABVV. Autre brique de ce label ABVV Mobility, le service de conciergerie pour la livraison des véhicules achetés, la réception et la restitution de ceux destinés à l'après-vente. "ABVV Mobility nous permet de marketer un ensemble de services", appuie Daniel Pinto, responsable marketing du groupe. Mais ce n'est pas tout. Appuyé par son nouveau directeur commercial Patrick Merciris, l'opérateur nourrit une autre ambition, celle de déployer en seconde partie d’année 2020 son label VO. L’idée est alors de proposer à la vente, notamment en ligne, des véhicules d’occasion ne pouvant pas bénéficier des labels des marques actuellement distribuées par le groupe, Volvo, Jaguar et Land Rover, et ainsi valoriser ses reprises pour optimiser l’activité VO.

"Le respect des standards des labels VO des constructeurs porte préjudice à la revente des véhicules repris, que nous devons passer à marchands alors qu’il existe une demande des particuliers. Notre activité VO est aujourd’hui essentiellement liée à Volve Selekt et nous inspirons à lui donner une dimension importante en augmentant notre sourcing et en proposant des véhicules d’autres marques, explique Bedros Izikian. 70 % de notre mix VO est aujourd’hui issu des reprises et des achats auprès des constructeurs. Ce label doit nous donner l’opportunité d’aller chercher 20 % de sourcing supplémentaire".

Ouverture du portefeuille aux généralistes

Ce nouveau label, dont le nom est encore gardé secret, couvrirait donc les véhicules toutes marques, de moyenne gamme, avec un kilométrage plus important que ceux proposés sous labels constructeur, soit plus de 120 000 km et 5 ans d’âge. Deux projets de labels intimement liés à une autre ambition du groupe : ouvrir son portefeuilles de marques. ABVV annonce en effet préparer une opération de croissance externe durant le premier trimestre, si toutefois la situation le permet.

La cible est un confrère représentant plusieurs marques, dont des généralistes, fortement positionnés sur la mobilité. Pas question pour la famille Izikian de remettre à plus tard ce projet malgré la situation économique générale du pays. "Nous avons toujours géré notre entreprise en bon père de famille, en maitrisant notre niveau d’investissement et de risque. Nous sommes aujourd’hui tributaire de marques premium, et il nous paraît important de nous diversifier", conclut Bedros Izikian.