DAT entre dans une nouvelle ère
DAT France vole de ses propres ailes. Après une décennie marquée par deux divorces, l’un en 2005 avec Lacour, partenaire historique, et l’autre avec ETAI en 2010, la filiale nationale de la société allemande a décidé de prendre son destin en main en récupérant la distribution de ses produits.
Elle s’est structurée en conséquence, déployant dans l’Hexagone une force commerciale de cinq personnes réparties sur autant de grandes zones pour un total de 13 salariés à Haguenau (67) et Poissy (78).
Pour mémoire, DAT a été fondée en 1931 à l’initiative du gouvernement allemand, avec le soutien des constructeurs automobiles, en réaction à la Grande Dépression, afin de garantir le maintien de l’activité occasion. Son rôle premier était donc la cotation de véhicules usagés. Une cotation qui faisait office de référence et dont les prix affichés par distributeurs ne pouvaient s’écarter de plus de 10 %. Ce n’est qu’une vingtaine d’années plus tard que l’entreprise s’est ouverte à l’activité de chiffrage des réparations.
Cotation par VIN
En France, seul ce deuxième service était jusqu’alors proposé aux professionnels. Cependant, à partir du 15 janvier prochain, DAT France complétera son offre en officialisant la commercialisation de la cotation. Un service accessible en ligne via Silver DAT Online. “Il s’agit d’un outil de gestion pour les points de vente, explique Mehdi Filali, co-directeur général de DAT France en charge du commerce et du développement. Cet outil sera complété par DAT Europe Code, une base de données à l’échelle européenne qui permet une meilleure identification des véhicules.”
Pour les loueurs longue durée, ce serait le gage d’une valorisation des produits en fin de contrat. Pour DAT France, ce sera un produit différenciant de ses compétiteurs. En effet, DAT Europe Code propose de réaliser des “requêtes VIN”. Concrètement, il s’agit de retrouver toutes les caractéristiques d’un véhicule grâce à son numéro VIN, en faisant appel directement aux informations contenues chez les constructeurs, en opposition avec une source préfectorale. “Nous savons alors tout du véhicule, ce qui minimise encore les erreurs à l’heure où les véhicules passent de pays en pays”, appuie Mehdi Filali. Une méthode que la concurrence emploie par ailleurs dans le domaine du chiffrage, mais que seul DAT maîtrise sur les deux segments.
Presque à prix coûtant
Certes reconnu auprès des experts, DAT doit faire face à des compétiteurs bien ancrés sur le marché, que ce soit sur le chiffrage ou sur la cotation. L’essor de la filiale française passera par la signature de partenariats. “Les éditeurs de DMS nous ont aussi sollicités depuis nous évoluons sans ETAI”, révèle le co-directeur général.
Le prix constituera l’argument principal. “Nous sommes moitié moins chers”, annonce Mehdi Filali. La licence est facturée 110 euros HT par mois et par site. Elle comprend l’outil de chiffrage et celui de cotation. Oui ! L’ajout du second service, n’a pas fait évoluer les tarifs. La requête VIN est comptabilisée en option, à 1,20 euro HT par sollicitation fructueuse. Il n’y aura pas de tarif dégressif, car comme le rappelle encore le responsable, “DAT ne peut pas instaurer un tel système du fait que nous payons un accès auprès des constructeurs et que nous sommes déjà presque à prix coûtant”.
A noter que la maison-mère s’est fixé une règle d’or : réinvestir la totalité des profits dans le développement technique et l’ouverture de filiales. Ce sont les constructeurs réunis sous forme de groupement d’intérêt commun qui gèrent le capital. “Cela nous ôte toute pression d’actionnariat”, se félicite Mehdi Filali.
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