CK Seven multiplie les incursions
La fin d'année s'annonce agitée pour CK Seven. L'éditeur lyonnais spécialisé dans les solutions de gestion des activités VO nourrit plusieurs projets en parallèle, qui le conduiront sur divers terrains, dont celui des garagistes. En effet, alors que la barre des 400 comptes de négociants VO devrait être franchie avant le gong du 31 décembre, CK Seven vient de signer un accord avec Avatacar pour être préconisé auprès des garages partenaires, a révélé au Journal de l'Automobile, Cédric Krier, le fondateur de l'entreprise lyonnaise.
Porté par ce contrat-cadre, l'éditeur entend faire mouche auprès de 30 % du réseau Avatacar. "Nous avons équipé un garage, il y a deux ans, et ce client satisfait a soutenu notre service auprès de la direction nationale qui nous a validé", explique Cédric Krier. En plus des garages, il entend s'adresser aux agents et aux concessionnaires. Pour se donner le plus chance possible, le fondateur de la société installée à Saint-Priest va recruter un commercial expérimenté dans le métier de la vente de DMS. Il rejoindra les rangs en 2021.
Cartes grises à la borne
En septembre 2020, 6 000 VO sont passés par les serveurs de CK Seven. Un volume record qui comprend 700 à 800 véhicules renseignés dans le cadre de l'autre activité, celle des commandes de cartes grises. Après avoir investi le segment avec un service en ligne à destination des particuliers, puis confirmé son intérêt en le dupliquant pour les professionnels (en BtoBtC), Cédric Krier a démarré, en juillet dernier, le test grandeur nature d'un système de bornes par lesquelles les automobilistes peuvent acheter leur nouveau certificat d'immatriculation.
Dix exemplaires ont été déployés chez des négociants VO partenaires. Les résultats sont hétérogènes, notamment en raison de l'implication de ces relais qui ont à charge de faire la promotion de l'équipement prenant l'aspect d'une tablette tactile sur un support. Le modèle économique se présente ainsi : CK Seven installe la borne, facture 20 euros par carte grise et recommande aux partenaires d'appliquer un tarif de 15 euros au titre de marge commerciale. Le tout s'ajoutant au montant règlementaire du document administratif. CK Seven facture le consommateur et rétribue sa part au commerçant.
"Nombreux sont les utilisateurs de notre site web à avoir acquis un VO chez un professionnel, ce qui prouve que les revendeurs n'ont pas toujours les moyens de remplir cette étape administrative et qu'une telle borne répond à un besoin réel", se montre confiant Cédric Krier. Reste néanmoins à délivrer mensuellement 10 cartes grises environ pour amortir le coût d'une borne. Or chez les négociants aux volumes les plus élevés, une secrétaire remplit cette fonction. Ce qui contraint CK Seven à viser un fort taux de pénétration dans les ventes chez les revendeurs VO plus modestes.
Plateforme BtoB de sourcing par rachat cash
Il y a deux ans, le lyonnais a mis en ligne un autre site Internet, baptisé Estimation-voiture.fr. Celui-ci donne la possibilité au tout venant d'obtenir une offre de rachat cash de son véhicule. L'interface a vivoté, profitant de cette longue phase pour parfaire ses mécanismes techniques et éviter les désagréments pour les utilisateurs. Cédric Krier et son équipe sont désormais prêts à aller plus loin. Comment ? En y associant une autre page fraîchement créée, qui porte le nom de Seven-market.com. Il s'agit tout bonnement d'une plateforme de remise en vente des véhicules achetés aux particuliers, auprès de la communauté de professionnels, clients du logiciel CK Seven.
Un canal d'approvisionnement en version bêta qui enregistre ses premières commandes. Son développement tient toutefois. à l'entrée d'un investisseur dans la boucle. A l'heure actuelle, CK Seven fonctionne encore de manière artisanale. Ce sont les collaborateurs qui valident les demandes d'estimation, procèdent aux rachats, orchestrent la logistique et remettent les produits en vente, lors de session planifiées. L'industrialisation va nécessiter des ressources humaines et financières.
Et des deniers, il en faudra puisque l'éditeur pense assumer le risque au départ, en portant le stock. Chacun sait que dans le commerce CtoB, la vérification physique est une étape indispensable. Sur ce point précis, l'entreprise lyonnaise réfléchit encore à ses options. L'une d'elles conduit vers un prestataire capable d'aller examiner le véhicule quelle que soit sa localisation en France. Une autre amènerait à faire entrer un investisseur capable de fédérer un réseau national de partenaires. Et dans ce cas de figure, le projet de Cédric Krier s'apparenterait à ce qui a fait le succès de Vendezvotrevoiture.com.
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