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Distribution

Christophe Delivet, Arval : "Pas de surstock à la rentrée"

Publié le 6 septembre 2023

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Directeur des actifs automobiles d'Arval, Christophe Delivet se veut rassurant pour les semaines à venir en matière de gestion des flux de voitures d'occasion. Après un solide premier semestre 2023, il n'en reste pas moins vigilant vis-à-vis des dynamiques commerciales.
Arval entame la rentrée avec un stock de VO raisonnable
Christophe Delivet, le directeur des actifs automobiles d'Arval, voit l'avenir confiant sans toutefois négliger la prudence. ©Arval/X.Muyard

Sous l'effet de l'accélération des livraisons de véhicules neufs par les constructeurs, les restitutions vont bon train chez les loueurs longue durée. Toutefois, Christophe Delivet, le directeur des actifs automobiles d'Arval, s'est voulu confiant quant à l'évolution des flux. "Arval n'aura pas de surstock de voitures d'occasion à la rentrée" a-t-il déclaré lors d'un entretien accordé au Journal de l'Automobile.

 

La raison tient à la performance du mois d'août, mais pas uniquement. "Durant le premier semestre 2023, nous n'avons rencontré aucun problème majeur concernant nos parcs de voitures d'occasion. La rotation aussi a été bonne, a-t-il assuré. Mais il reste encore des soucis logistiques, à la restitution comme à la livraison qui ont un effet négatif sur nos rythmes".

 

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Au premier semestre, le service remarketing d'Arval France a revendu plus de 30 000 voitures d'occasion, a indiqué Christophe Delivet durant l'échange. "Un bon premier semestre après une année 2022 qui avait apporté pleine satisfaction tandis que nous avions accepté de prolonger plusieurs contrats de location en cours", a-t-il commenté.

 

Le loueur longue durée écoule encore majoritairement ses voitures d'occasion auprès de professionnels. En ordre de grandeur, 90 % des volumes partent chez des marchands et des revendeurs. À la fois par le biais de la plateforme Arval Autoselect et par celle d'Arval Trading qui permet d'exporter entre 25 et 30 % des autos.

 

De l'importance du reconditionnement

 

Ce qui laisse à peine 10 % au canal des particuliers. Sur ce point, Christophe Delivet rappelle que le site de Rennes (35) n'aspire pas à être dupliqué. Le loueur longue durée va continuer de s'en remettre au web. À défaut de s'appuyer sur des études concrètes, la direction d'Arval estime que les consommateurs requièrent de moins en moins de points de vente physiques pour leur achat automobile.

 

Et ce, en raison de la confiance qu'ils placent dans les enseignes. Une confiance qui se gagne par la transparence des informations. "Il faut avoir un stock riche pour attirer les acheteurs, mais la transparence reste la clé d'une rotation rapide et d'une valorisation supérieure des voitures d'occasion", affirme le directeur des actifs automobiles.

 

Le reconditionnement tient aussi un rôle. Alors que, selon Christophe Delivet, il n'a rien d'évident. "Il faut savoir placer le curseur au bon endroit. Trouver l'équilibre économique. Nous y parvenons progressivement avec nos partenaires", explique-t-il. Dès lors, le loueur qui fait notamment confiance au CRVO des groupes Emil Frey France et BCAuto "cherche à massifier les volumes pour tirer des économies d'échelle".

 

Aucune prévision publique

 

Le positionnement tarifaire, l'autre grande inconnue des mois à venir. Le tassement des prix observé par Arval à la fin du premier semestre n'a pas pour autant entamé la performance, à en croire le cadre du groupe. "Il y a eu un décrochage et je pense que les prix vont se stabiliser de manière durable", analyse Christophe Delivet. Il ne manque pas pour autant de s'interroger sur les futures politiques commerciales des constructeurs et les délais de livraison. Des paramètres capables d'inverser les tendances.

 

À quoi faut-il s'attendre au second semestre dans ce cas ? Difficile pour lui de prendre des paris sur les volumes réalisés à fin 2023. "Nous tablons sur des choses positives sans manquer pour autant de prudence", explique-t-il. En cas de dégradation des conditions économiques, les ventes pourraient en pâtir et les stocks regonfler. Un scénario qui ne plaît guère en ces temps où le financement des parcs coûtent cher même à une composante de groupe bancaire.

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