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Distribution

BCAuto Enchères attend les effets des contrats de remarketing

Publié le 27 mars 2024

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
L'année 2023 a été placée sous le signe de l'intégration chez BCAuto Enchères, celle de Carnext d'abord, puis de divers clients constructeurs. Pour le spécialiste du remarketing de voitures d'occasion, les bons résultats ne reflètent pas encore tout le potentiel de ces mouvements.
BCAuto Enchères
Olivier Fernandes, directeur général de BCAuto Enchères. ©Mélanie Robin

Si BCAuto Enchères n'est plus le leader de son secteur dans le rapport du Conseil des Ventes, le spécialiste du remarketing n'a pas à rougir du bilan rendu en 2023. La plateforme digitale a servi à revendre quelque 90 000 voitures d'occasion. Ce qui lui a permis de totaliser un montant d'adjudication de 642 millions d'euros, sur le marché des enchères, en hausse de 22 % par rapport à 2022.

 

Jamais l'entité n'avait atteint un tel niveau dans l'Hexagone. Mais pour le directeur général, Olivier Fernandes, BCAuto Enchères a encore une marge de progression. L'an passé, les efforts se sont en effet concentrés sur des processus d'intégration. La branche française du groupe britannique Constellation a d'abord eu à mobiliser des ressources pour soigner l'arrivée de Carnext dans ses activités, à la mi-juillet.

 

Derrière cela, il y a un deal quinquennal avec Ayvens. "Ce qui représente un volume conséquent de véhicules, notamment en France", traduit Olivier Fernandes, le directeur général. En parallèle, l'enchériste a concrétisé les accords passés avec des constructeurs, notamment des nouveaux entrants sur le marché européen, comme Lynk&Co et Vinfast, des contrats officialisés tour à tour en mai.

 

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"Mais sur notre exercice fiscal, qui s'achève fin mars 2024, nous cumulerons 100 000 voitures cédées aux enchères réglementées. La preuve que nos nouveaux contrats ont été profitables", apprécie le directeur général. Pour lui, le plein potentiel de ces relations n'a pas encore été exploité. Elles devraient conduire BCAuto Enchères vers les retours au sommet en termes de volumes.

 

"Nous avons d'autres discussions en cours et les verdicts de ces appels d'offres tomberont en 2024, poursuit Olivier Fernandes. Des projets qui nous mettent au défi sur des enjeux de remarketing". Le parcours qui commence avec l'estimation de reprise et se termine sur la plateforme de revente après être passé par l'étape du reconditionnement devra être toujours mieux balisé, dans une démarche d'industrialisation.

 

Prudence en matière de diversification

 

Outre les 90 000 unités vendues par le biais des enchères réglementées, BCAuto Enchères a écoulé environ 18 000 unités traitées en marque blanche pour le compte de constructeurs et de loueurs, tels que Hyundai, Kia, Alphabet et Hertz.

 

Quid de la diversification ? "Le matériel industriel se trouve loin de nos bases, juge Olivier Fernandes. Nous étudions toujours les opportunités, mais nous préférons nous concentrer sur les voitures". Les deux-roues ne figurent pas plus au rayon des priorités. Il rappelle cependant que le partenariat avec Véhiposte a aidé ses équipes à monter en compétence sur les modèles à trois roues. De même, ses homologues néerlandais l'initieront à la maîtrise du marché des vélos.

 

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Il y a une décennie maintenant que le spécialiste du remarketing automobile a acté la fermeture de ses salles. Aucun retour en arrière n'est à l'ordre du jour. Bien au contraire. Pour Olivier Fernandes, "une stratégie de retour aux ventes physiques limiterait le potentiel de croissance". Ces derniers temps, l'entreprise organise plus de quarante événements hebdomadaires. "Nous pouvons le faire car la logistique est alors simplifiée par certains aspects", argue le directeur de la filiale.

 

Toutefois, BCAuto Enchères privilégie les rencontres physiques. Il n'est donc pas rare pour des clients de s'embarquer dans des voyages hors des frontières organisés par l'enchériste. Il s'agit de favoriser les échanges avec des professionnels danois ou encore polonais en amont des sessions de vente. Un bon moyen d'encourager l'import avec une meilleure compréhension du contexte de marché européen.

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