S'abonner
Distribution

Avec Barbier Occasions, le groupe de distribution veut "sauver son bilan 2024"  

Publié le 18 septembre 2024

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Quelques semaines après l'inauguration de son tout premier centre VO indépendant, près de La Rochelle (17), Loïc Barbier, président du groupe éponyme, se dit grandement satisfait des résultats. Barbier Occasions lui redonne liberté et profitabilité. 
Barbier Occasions
Barbier Occasions prend place sur un terrain de 6 200 m², à Puilboreau (17). ©Groupe Barbier

Une nouvelle enseigne sur le marché des voitures d'occasion vient garnir le paysage de La Rochelle (17). Après de longs mois de recherche, la famille Barbier a trouvé un emplacement pour ouvrir Barbier Occasions. Un nom retenu afin de "capitaliser sur la réputation" du groupe de distribution originaire de la ville portuaire.

 

"Un ami mandataire nous a cédé son affaire stratégiquement bien située et nous avons effectué des travaux de rafraîchissement", raconte Loïc Barbier, président du groupe familial. Barbier Occasions prend place sur un terrain de 6 200 m2 où un local de 180 m2 sur deux étages héberge les équipes commerciales.

 

Nicolas Barbier, l'un des cousins à la tête du groupe, va piloter les activités et se charger des opérations d'approvisionnement. L'offre se composera de véhicules d'occasion de toutes marques. Le foncier permettant d'exposer une cinquantaine de voitures d'occasion, en plus de servir de réserve aux voitures neuves des concessions du groupe, présentes dans cette zone commerciale de Puilboreau.

 

De meilleures marges qu'en concession

 

En grande partie, l'enseigne travaillera des véhicules issus de la location courte ou longue durée et des exemplaires en provenance des concessions. "Nous ne voulons aucun VO import ou 0 km pour respecter nos voisins concessionnaires", précise Loïc Barbier. Avec des prix s'échelonnant entre 12 000 et 30 000 euros, l'investisseur espère remettre à la route autour de 360 voitures d'occasion durant la première année pleine.

 

Les semaines écoulées depuis le 6 juillet dernier, date d'ouverture officielle, ont conforté le président dans le bien-fondé de ce projet. "Barbier Occasions permet de meilleures marges qu'en concession", synthétise-t-il son propos, comme un conseil glissé à ses confrères. Par un gain d'indépendance dans ses choix vis-à-vis du constructeur et des coûts de structure moindres, le groupe renfloue les caisses.

 

A lire aussi : À l'appel des concessions, Heycar réédite l'opération de déstockage VO

 

"Nous sentons un frémissement sur le marché des voitures d'occasion. Nous accélérons nos achats et notre délai de vente ne doit pas dépasser 90 jours. Les sommes engrangées permettent de compenser les pertes accusées sur le segment des voitures électriques", explique-t-il. Pour Loïc Barbier, il est maintenant évident que "le VO sera la clé pour sauver le bilan 2024, quand le VN baisse et que l'après-vente couvre à peine les frais fixes".

 

Réflexions autour des pertes sur les électriques d'occasion

 

La prudence reste de mise toutefois. Les acheteurs de Barbier Occasions notent que les prix remontent à l'approvisionnement. Et comme le client n'est pas prêt à débourser davantage, cela pourrait avoir un effet d'étau écrasant les marges.

 

Fort heureusement, comme le souligne le président, le groupe Barbier a aménagé un centre de préparation dans son village automobile de Puilboreau. Une infrastructure et des compétences internes qui seront mises à contribution pour réduire les temps et les montants de reconditionnement des voitures d'occasion.

 

A lire aussi : Le groupe Barbier, une histoire gravée dans la pierre rochelaise

 

Sondé sur le segment spécifique de l'électrique d'occasion, Loïc Barbier fulmine. Il y a, selon lui, un désintérêt profond des consommateurs. Outre les craintes relevant de l'obsolescence, celui qui a les marques Opel et Kia sous sa responsabilité dans le groupe note un décalage tarifaire rébarbatif. "Les buy-back sont positionnés 3 000 à 4 000 euros au-dessus des prix de marché", évalue-t-il.

 

Le plan marketing dégainé par Volkswagen avec la captive de VGF pour soutenir l'ID.3 d'occasion l'inspire. "Un loyer bas et une prise de risque assumée par le constructeur, voilà une recette qui pourrait fonctionner. Nous l'avons proposée en commission avec d'autres concessionnaires, car nous perdons 2 000 à 3 000 euros par transaction de VE d'occasion à cause des buy-back", grince le rochelais.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle