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Distribution

Autosybel vise 2 500 VO en 2020

Publié le 18 mars 2020

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
REPORTAGE - Ancien distributeur Ford et Opel, Christian Denis a pris un virage à 180 degrés voilà deux ans pour se consacrer à la vente de VO. Aujourd'hui, l'enseigne Autosybel est implantée sur cinq sites, avec une activité soutenue par de la location, de la carrosserie et de la réparation-rapide.
Avec ses cinq points de vente, Autosybel a généré l'an dernier un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros.

 

Le bonheur est dans le VO. Petit-fils et fils de distributeur, lui-même patron de concessions pendant 25 ans, Christian Denis a fait le choix en 2018 d'arrêter la vente de véhicules neufs pour se consacrer quasi-exclusivement aux secondes mains. Si ses affaires Ford, Opel et Suzuki se portaient bien avec une dizaine de points de vente, l'avenir lui semblait trop incertain pour s'entêter. "Vendre des véhicules neufs est devenu très compliqué, indique-t-il. D'un côté, c'est une course effrénée aux volumes et d'un autre les marges continuent de diminuer. Pour un groupe de taille intermédiaire comme le miens, il faut sans cesser réaliser des économies d'échelles".

 

Avec le soutien d'Ucar, Five Star et Midas

 

Davantage passionné par la gestion d'entreprise que par l'automobile, Christian Denis a donc changé de stratégie pour "proposer quelque chose de différent". Dès 2016, l'enseigne Autosybel, une entité propre au groupe Lafontaine qu'il dirige dédiée aux VO, est créée. Elle servira de base à ce qui prévaut aujourd'hui. Deux ans plus tard donc, tous les sites basculent sous ce panneau, le dirigeant faisant le choix de garder tout de même Suzuki, une marque "atypique, animée par des gens bien et qu'on prend plaisir à distribuer".

 

Aujourd'hui, Autsybel est implantée à Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan, Pau et Tarbes. Chaque site a été pensé pour offrir "un parcours de mobilité" à l'automobiliste. En d'autres termes, il n'est pas simplement question de vendre un véhicule mais davantage de fidéliser le client en répondant à un maximum de ses besoins. Celui de Dax mis à part, chaque point de vente est doté d'une activité de vente VO pure, d'une autre de location développée avec l'enseigne Ucar, d'une troisième de vitrage grâce à Five Star et enfin d'une quatrième de réparation-entretien avec le soutien de Midas.

 

Un déploiement à grande échelle envisagé

 

Un choix payant pour le dirigeant et ses affaires. "Intellectuellement parlant, je trouve plus enrichissant de vendre des secondes mains, étaye-t-il. On revient aux fondamentaux du commerce avec une notion très forte de conseil qui, à mon sens, s'est perdue dans notre métier. Aujourd'hui, je ne suis pas bloqué par une marque et je peux correctement servir mon client".

 

Alors que son groupe, qui emploie 80 personnes, a généré l'an passé un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros, un objectif de 2 500 VO est annoncé pour 2020. A moyen terme, le dirigeant ne s'interdit rien et un déploiement d'Autosybel à grande échelle n'est pas à exclure. De ce virage, Christian Denis retient finalement que "c'est une nouvelle aventure. Bien sûr que c'est plus difficile de la construire sans le soutien d'un constructeur mais c'est aussi plus intéressant". "Nous sommes libres d'avancer comme bon nous semble et de construire notre propre histoire", conclut-il.

Par Romain Baly

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