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Distribution

Alain Visser, Lynk&Co : "90 % de nos membres ont retenu l'abonnement"

Publié le 8 octobre 2021

Par Christophe Bourgeois
5 min de lecture
Un an après l'ouverture du premier Club à Amsterdam, Alain Visser, président de Lynk&Co, détenue par le chinois Geely, fait un point sur la marque. La commercialisation en France a commencé et 3 000 membres se sont déjà engagés.
Alain Visser, président de Lynk&Co, prévoit d'ouvrir trois sites physiques en France en 2022.

Un an après le lancement de Lynk&Co à Amsterdam, où en est la marque ?

Nous avons lancé le premier Club à Amsterdam en octobre 2020. Depuis, nos produits sont disponibles dans sept pays, aux Pays-Bas, en Belgique,  en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Suède et maintenant en France, bien que nous n’ayons pas encore de présence physique. Au bout d’un an, notre ambition était d’avoir 9 000 membres ; nous en sommes aujourd’hui à 26 000 dont 3 000 en France. Je rappelle que nos membres sont des personnes qui se sont inscrites sur notre site Internet et qui ont montré leur attention pour notre modèle, la 01, mais qui n’ont versé aucun acompte ou loyer. A ce jour, nous avons immatriculé 2 000 voitures en Europe.

 

Quelle est la typologie de ces premiers clients ?

C’est une clientèle très urbaine, de catégorie socio-professionnelle supérieure. Un tiers d’entre eux n’avait pas de voiture et n’avait pas l’intention d’en acquérir une avant l’arrivée de Lynk&Co. Les deux-tiers restants possèdent ou possédaient une voiture, ou en nom propre, ou de fonction. Le parc de nos clients est composé de tout type de véhicule. Mais une importante partie d’entre eux roulent avec un modèle premium allemand. Mais ce qui nous a le plus surpris, c’est l’âge moyen de notre clientèle : elle est en effet de 35 ans, très loin de ce que nous observons dans l’automobile où l’âge moyen, selon les pays, tournent autour des 55 ans. Enfin, 27 % de notre clientèle provient des flottes BtoB.

 

 

Quelle est la répartition entre la location et l’achat ?

Autre grande surprise, 90 % de nos membres ont retenu l'abonnement. Et l'immense majorité d'entre eux ont toujours en usage la voiture depuis la début de leur contrat de location. Nous sommes très heureux de ces statistiques car elles montrent que notre concept a été compris et fonctionne. En revanche, nous n’avons pas encore de données sur la part du car-sharing qui fait partie intégrante du concept Lynk&Co. Pour rappel, nous mettons à la disposition de nos membres une application qui leur permet de partager leur voiture et d’en tirer un avantage financier.

 

Où en est le lancement en France ?

Nous avons aujourd’hui immatriculé 70 voitures à ce jour (96 depuis le début de l’année dont 47 en septembre selon les données AAA Data, NDLR). Nous avions prévu d’ouvrir le premier Club à Paris d’ici la fin de l’année, mais cela a pris un peu de retard et nous partons plutôt pour une ouverture l’année prochaine. En 2022, nous aurons ainsi trois représentations physiques, un Club à Paris et deux Pop-up Clubs en Province, qui sont des structures plus petites et éphémères, mais nous ne savons pas encore où. En parallèle, nous déploierons notre concept de containeurs qui nous permet de présenter le concept Lynk&Co et notre modèle 01 de façon nomade. Nous organiserons un Tour de France l’année prochaine.

 

 

Que trouvera-t-on dans les Clubs ?

Quatre ont déjà ouvert leurs portes : Amsterdam, Anvers, Göteborg et Berlin. Il s’agit d’un espace d’échanges dans lequel les membres, mais également les gens de passage, pourront trouver des produits de nos partenaires, assister à des évènements, s’installer pour du coworking, et bien sûr, découvrir et essayer la voiture. Chaque Club emploie quatre à six collaborateurs dont certains ont le rôle d’expert produit.

 

Quelle est la nature des partenariats ?

Ils sont multiples. Ils vont de la mode à la décoration intérieure, en passant par l’agroalimentaire par exemple. Ils ont un point commun : tous nos partenaires proposent des produits durables. La nature de notre partenariat se rapproche du dépôt vente ; nous nous voyons d’ailleurs comme une plateforme pour des jeunes créateurs ou des entreprises naissantes qui partagent nos valeurs.

 

A lire aussi : Lynk&Co peut se passer d'un réseau de distribution

 

Quelle est votre stratégie concernant la reprise possible des véhicules de vos clients ?

Le département commercial France étudie actuellement les différents solutions et prestataires. Mais il s’agit d’un service que nous souhaitons implémenter sur le marché français sur le court-moyen terme.

 

Et concernant les véhicules en fin de location ?

Les véhicules qui ont moins d’un an sont remis sur le marché. A partir d’un an, le modèle connait un deuxième cycle de vie : il pourra être proposé par Lynk&Co à un abonnement moins élevé ou il sera commercialisé sur le marché du véhicule d'occasion.


Quelles sont vos ambitions ?

Difficile à dire, car nous sommes comme les autres constructeurs ralentis dans notre développement à cause de la crise des semi-conducteurs. En 2021, nous envisageons d’immatriculer 10 000 voitures pour 30 000 commandes.

 

 

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