Ventes VN : l’essence s’affirme, le Diesel décline

La chute s’accélère pour les immatriculations de voitures Diesel neuves en France. Elles décrochent de 11 % depuis janvier, à 133 996 unités. La part de marché de ce carburant n’est plus que de 41,1 %, contre 47,29 % fin 2017. Rappelons que l’année écoulée s’était soldée sur un repli des ventes de Diesel de 5 %.

Les récentes annonces venues d’Allemagne ou, plus près de chez nous, de Grenoble, ne devraient guère arranger le cas de ce carburant. La préfecture de l’Isère vient de dévoiler un dispositif d’interdiction progressive des véhicules de marchandises roulant au Diesel d’ici à 2025.

La plupart des marques sont concernées par cet effondrement. Le phénomène est particulièrement marqué chez Seat (-38,3 %), Volkswagen (-32,4 %), Porsche (-33,3 %), Mazda (-29,6 %), Land Rover (-28,3 %) ou encore Mini (-27,6 %). Les seuls acteurs à progresser sur ce carburant sont Peugeot (+8 %), Dacia (+14,1%) et Mercedes-Benz (+6,1 %).

Les ventes d’électriques en berne

Les automobilistes privilégient désormais d’autres énergies, à commencer par l’essence. Depuis janvier, les immatriculations de voitures roulant à au SP95 et au SP98 grimpent de 17 %. Leur contingent s’élève à 171 566 unités, ce qui équivaut à une part de marché de 52,7 %. Le fossé avec le Diesel se creuse à vitesse grand V.

Les marques françaises ont pris le bon wagon avec des volumes en hausse significative. Peugeot est la marque écoulant le plus de véhicules essence en France (33 447 unités, +21,3 %) devant Renault (29 026 unités, +21,2 %) et Citroën (22 290 unités, +11,6 %). Volkswagen arrive au pied du podium avec 11 559 unités, un total en progression de 22,6 %. Signalons également la performance de BMW dont les ventes essence bondissent de 134,7 %.

Une autre alternative en vogue au Diesel est l’hybride. Les volumes demeurent modestes, en l’occurrence 16 534 immatriculations depuis janvier, mais la tendance est particulièrement positive avec une hausse de 26,3 %. Ce marché est tiré vers le haut par Toyota avec 10 319 ventes au compteur (+3,6 %).

Le début d’année est en revanche délicat pour les électriques. Seulement 3 258 immatriculations ont été réalisées depuis janvier, soit 27,8 % de moins qu’en 2017. Avec 1 788 ventes cumulées, Renault mène toujours la danse sur ce créneau, mais ses volumes sont en baisse de 44,3 %. Nissan et Tesla sont également dans le rouge en attendant les arrivées respectives des nouvelles Leaf et Model 3.

Damien Chalon