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Une croissance mesurée pour le marché européen

Publié le 2 février 2018

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Après une croissance de 3,4 % en 2017, l'Acea estime que la cuvée 2018 restera positive malgré un tassement. Le CO2 et le Brexit sont à surveiller, selon Carlos Tavares, le nouveau président de l'organisme.

 

Il devrait en avoir une cinquième ! En effet, après quatre années consécutives de croissance le marché européen, revenu à son niveau d'avant-crise avec 15,1 millions en 2017, l'Acea estime que l'année 2018 sera positive même si la croissance sera plus faible.

 

Pour l'association, regroupant quatorze fabricants de véhicules sur le continent, la croissance sera inférieure de 1 % aux 3,4 % enregistrés en 2017. L'Acea s'inquiète particulièrement des conséquences de la politique de réduction des émissions de gaz carbonique en Europe, mais aussi du Brexit, avec un marché britannique qui a commencé à reculer l'an dernier.

 

"L'industrie automobile européenne est sur la voie du redressement, arrivant finalement près des chiffres de vente et de production d'avant-crise au terme d'une décennie, a déclaré dans un communiqué Carlos Tavares, patron du constructeur français PSA et président de l'Acea, (…) Mais cette croissance est fragile à la lumière de réglementations européennes majeures qui nous attendent, notamment de nouveaux objectifs de CO2 (...) et face à la menace du Brexit", a estimé M. Tavares.

 

L'Acea a déjà exprimé à plusieurs reprises son inquiétude face à la politique climatique de Bruxelles. Début novembre, elle avait jugé "très agressive" la stratégie de la Commission européenne pour limiter les émissions de CO2 des véhicules automobiles. La Commission avait annoncé qu'elle souhaitait que la moyenne des émissions des voitures et utilitaires légers recule de 30 % en dix ans, avec un objectif intermédiaire de -15 % en 2025.

 

Les constructeurs européens misaient jusqu'à récemment sur le Diesel pour réduire les émissions de leurs véhicules. Mais la chute des ventes, accélérée par le scandale des moteurs truqués de Volkswagen, leur complique singulièrement la tâche. Ils tentent désormais de développer à la hâte une gamme de véhicules électriques, sans certitude sur la demande réelle des consommateurs pour ces motorisations qui restent très minoritaires pour l'instant. (avec AFP).

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