Un été pas vraiment meurtrier

Avec 143 777 immatriculations en juillet et 83 340 en août, le marché français a enregistré durant l’été des reculs de 4,3 % et 3 %. Toutefois, au-delà du fait que les volumes mensuels sont relativement faibles, il faut aussi corriger ces valeurs brutes. En effet, à jours ouvrables comparables, les variations sont positives avec + 0,1 % et + 1,8 %. Ainsi, depuis janvier, le marché progresse de 1,6 % en données brutes et de 2,8 % une fois corrigées. “Nous sommes dans la dynamique prévue, avec un marché des voitures neuves qui devrait grimper de 2 à 3 % en 2014”, a indiqué le CCFA. Un résultat qui dépendra donc du dernier quadrimestre. En 2013, ces quatre derniers mois avaient été positifs (voir tableau), excepté en novembre. Les nombreuses nouveautés annoncées, comme la Twingo par exemple, auxquelles s’ajoute l’impact du Mondial de l’Automobile qui focalisera l’attention sur le secteur plus qu’à l’habitude, pourraient permettre de faire aussi bien. Seule indication chiffrée pour l’heure, le baromètre des commandes du CCFA : en juillet, elles étaient en recul de 3 % alors qu’elles ont augmenté de 1,8 % en août.

La croissance annuelle non remise en cause

Dans ce contexte, après plusieurs mois de belle croissance, les constructeurs français marquent le pas à nouveau. En effet, après des baisses en juillet, les deux groupes hexagonaux reculent encore. Seules les marques Citroën et Dacia font mieux que le marché avec des baisses respectives de 1 % et 1,8 % quand Peugeot recule de 4,5 % et Renault de 13,6 %. Un été mitigé qui ne remet toutefois pas en cause leur croissance depuis le début de l’année. Quant aux marques étrangères, nombreuses affichent de bons résultats en août, à l’image de Jeep (+ 43,8 %), Ford (+ 40,9 %), Mercedes (+ 39,5 %), Volkswagen (+ 26,1 %) ou Mini (+ 23,9 %).

Le marché français se redresse donc très lentement et le temps qui pourrait le conduire à nouveau à un volume annuel de 2 millions d’unités se compte encore en années. Sauf si la croissance fait un retour spectaculaire en France. En effet, pour le CCFA, “le marché automobile redémarrera vraiment quand l’économie repartira”.