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Sursaut trompeur du marché britannique en avril

Publié le 4 mai 2018

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Grâce à une base de comparaison flatteuse, le marché britannique affiche une croissance de 10,4 % en avril 2018. Une croissance sans doute éphémère qui confirme toutefois les difficultés du diesel et de sombres perspectives pour l'industrie locale.
La ford fiesta est la meilleure vente en avril et depuis le début de l'année sur le marché britannique.

 

Le marché anglais a connu en avril 2018 sa première croissance depuis de nombreux mois. Ceci étant, cette croissance de 10,4 %, avec 167 911 immatriculations, doit en fait beaucoup aux très mauvais chiffres d'avril 2017 (-19,8 %, avec 152 076 unités) car les Britanniques avaient anticipé leurs achats, une nouvelle taxe entrant en vigueur début avril. Depuis le début de l'année, le marché reste toutefois largement en baisse avec 8,8 % de regression, à 886 400 unités.

 

Comme sur la majorité des marchés européens, les ventes de modèles diesel ont connu un mauvais mois avec un repli de 24,9 % (51 377 unités). Dans le même temps, l'essence a progressé de 38,5 % (107 169 unités) et les motorisations alternatives ont bondi de 49,3 % (9 365 unités).

 

 

Depuis janvier, la tendance est similaire avec un diesel en chute de 31,9 % (291 991 unités) alors que l'essence grimpe de 8,9 %, et que les hybrides et électriques grignotent 16,1 % pour atteindre 5,2 % du marché. Dans ce contexte, la Ford Fiesta est en tête de ventes, du mois et au cumul, devant la VW Golf. Le Nissan Qasqhai complète le podium.

 

 

Plus largement, la situation du marché britannique et la perspective du Brexit font peser des craintes sur l'avenir. Ainsi, Nissan a déjà annoncé qu'il allait réduire la voilure dans son usine de Sunderland. Jaguar Land Rover a également fait savoir qu'il ne renouvelait pas un millier de travailleurs temporaires du fait des "difficultés" du secteur. D'après Mike Hawes, de la SMMT, ces suppressions d'emplois, "décevantes", illustrent le besoin de "clarté" attendu des pouvoirs publics. "Les autorités doivent faire savoir que rouler au diesel va rester possible", martèle-t-il.

 

Au sujet du Brexit, Mike Hawes pense que "rien de bon n'en sortira". "A partir du moment où nous sortons du marché unique européen, les conditions seront de toute façon moins bonnes pour l'automobile britannique, et ce même si nous restons dans l'union douanière", prévient-il. (Avec AFP)

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