L'Espagne fait pâle figure au premier trimestre 2019

L'Espagne ne s'en sort pas. Les statistiques publiées par l'Anfac (association des constructeurs) font état d'un repli de 4,3 %, au mois de mars avec 122 664 véhicules neufs immatriculés durant la période, à nombre de jours équivalents par rapport à 2018. Le segment des particuliers a comptabilisé 51 983 unités, soit 5,8 % de moins que l'an passé. Les constructeurs ont rencontré plus de difficultés encore sur le canal des loueurs, avec un volume qui plonge de 9,6 %, à 32 521 immatriculations. Seules les entreprises ont connu un élan de croissance, à 38 160 unités, soit 3,1 % de plus qu'en mars 2018.

En grande forme au mois de mars, Renault a livré 10 225 VN durant la période, améliorant son score de 9,41 % par rapport à 2018. Dans son sillage, Peugeot a immatriculé 9 595 véhicules, soit un chiffre en progression de 4,54 %. La marque nationale, Seat, voit ses ventes croître de 3,69 %, à 9 030 unités. La cousine allemande connait un sort différent. Au mois de mars, Volkswagen a enregistré une perte de volume de 13,61 %, à 8 598 unités. Enfin, pour compléter ce Top 5 espagnol, il y a Citroën. Les chevrons signent la meilleure performance dans le haut du classement, en immatriculant 10,44 % de véhicules en plus, soit 7 638 unités.

Les trois français tiennent bon

Le repli du mois de mars reflète la situation dans un pays pris dans une spirale négative. Les véhicules de tourisme cumulent 316 911 unités depuis le 1^er janvier 2019. Un volume en décroissance de 6,9 %. Les loueurs ont acheté 12,5 % de véhicules en moins, à 69 126 unités et les particuliers ont également freiné des quatre fers, à 145 499 unités (- 9 %). Avec 102 286 unités au compteur, les entreprises ont stabilisé la consommation (+ 0,8 %).

A la fin de ce premier trimestre, les chiffres de Renault s'élèvent à 22 734 livraisons (+ 0,1 %), ceux de Peugeot à 25 738 livraisons (+ 4,75%) et ceux de Citroën font état de 18 091 immatriculations (+ 2,78 %). Les 26 534 mises à la route de Seat correspondent à un recul de 6,28 %, tandis que Volkswagen perd 14,52 %, à 22 508 unités.

Utilitaires et compactes en berne

Le marché espagnol se tourne majoritairement vers les SUV moyens. Après trois mois, les constructeurs en ont immatriculé 72 511, soit 7,8 % de plus que l'an passé, pour une part des ventes de 22,9 %. L'influence des entreprises sur les statistiques se ressent par ailleurs. Les utilitaires pèsent 21,4 % des volumes, en dépit de leur contraction de 12,5 % en nombre d'immatriculations (67 951 unités). En fonte de 12,8 %, à 61 508 unités, le volume du segment des compactes revendique 19,4 % de pénétration sur les terres espagnoles.

Parlant des énergies, les moteurs essence conservent une nette avance. En mars, ils ont concerné 63,1 % des VN mis à la route, pour une moyenne de 61,3 % sur l'ensemble du trimestre. Le diesel fait les frais de cet engouement. Il glisse à 26,9 % en mars, contre un pic de 29,9 en février. La moyenne s'établit à 28,4 % depuis janvier. Les véhicules électrifiés (hybrides, PHEV, VE) et aux carburants alternatifs se sont arrogés 10,3 % des ventes sur le trimestre, notamment à la faveur d'un mois de janvier à 11,1 % de pénétration.