Les points marquants du marché auto en septembre 2019 : explosion artificielle

+16,6 % : la progression enregistrée par le marché français en septembre 2019, en données brutes, soit 173 444 VP neufs écoulés. A nombre de jours ouvrés comparables (21 jours en septembre 2019 contre 20 en 2018), cette hausse atteint tout de même 11,1 %. Comme pour le mois précédent, impossible ici de tirer de vraies conclusions de cette belle augmentation, essentiellement due à une comparaison avec un mois de septembre 2018 très bas, en raison de l’application du cycle d’homologation NEDC corrélé. Preuve que ce très bon résultat ne reflète pas une vraie tendance : sur les neuf premiers mois de l’année, le volume d’immatriculations des VP neufs a reculé de 1,3 % en France.

59,5 % : la part de marché, très haute, des groupes français. Pour rappel, cette dernière était de moins de 53 % le mois dernier. Dans le détail, PSA s’est octroyé une pénétration de 33,2 %, tandis que Renault peut se targuer d’avoir obtenu une part de marché de 26,3 %. Depuis de début de l’année, la part des groupes français a atteint 57,5 %. Volkswagen est bien évidemment resté de très loin le premier importateur, avec une pénétration de 11,2 % en septembre.

+8,4 % : la croissance de PSA en septembre, à 57 621 VP neufs vendus. Toutes les marques du groupe ont pu progresser pendant ce mois, à commencer par DS, avec une hausse de 30,9 % et ses 2 142 unités, dont 879 de son nouveau DS3 Crossback. Mais aussi Citroën, dopé notamment par son C5 Aircross et la bonne santé de sa C3, a affiché une hausse de 18,8 %, soit 18 710 unités. Les croissances ont été constatées du côté de Peugeot, soit 3,2 % et 30 281 VP neufs, grâce à la bonne tenue de tous ses modèles, sauf, logiquement de son best-seller, la 208, en renouvellement. Enfin, Opel affiche une progression plus timide de 1,3 % à 6 488 unités.

+21,4 % : la bonne performance du groupe Renault en septembre, boosté par la marque au losange et ses 36 487 unités (+29,8 %). La Clio V, vendue à 8 365 unités n’est évidemment pas étrangère à cette performance, même si, plus globalement, la gamme se porte bien et même très bien. Nouveau recul pour Dacia en revanche, soit -2,3 % et 9 134 VP neufs à cause de ses deux best-sellers en recul.

+581,3 % : la meilleure performance enregistrée en septembre parmi les marques ayant immatriculé plus de 500 unités. Il s’agit cette fois-ci de Tesla, à l’origine de 1 165 immatriculations dont 1 061 Model 3. La berline se place désormais en tant que deuxième modèle électrique le plus vendu en France, derrière l’indétrônable Zoé (1 568 unités). A noter que l’heure du rebond a sonné pour Nissan, habitué de cette catégorie. Grâce au restylage de son Qashqai et les nouveaux moteurs dont le crossover bénéficie – tout comme la  Micra- la marque affiche un bond de 88 % de ses immatriculations avec 78 % d’entre elles réalisées auprès des particuliers et professionnels. Parmi les bonnes performances effectuées sur les canaux sains, celles de Volkswagen (+46,9 % à 10 001 unités), porté par son best-seller Polo mais aussi ses SUV Tiguan, T-Roc et T-Cross, ainsi que Seat (+71,5 % et 2 968 unités), largement dynamisé par sa gamme de SUV, en renfort de son Ibiza.

-19,9 % : la pire performance enregistrée en septembre parmi les marques ayant immatriculé plus de 500 unités. Surprise, il s’agit de Suzuki, qui pourtant sur le long terme est sur une vraie bonne tendance. Pour preuve cette croissance de 18,7 % relevée depuis le début de l’année. En septembre, le japonais n’a pu compter que sur ce Swift pour porter sa progression. Autres résultats mitigés à souligner, ceux de Mitsubishi (-11,6 % à 306 unités), BMW (-5,6 % et 4 662 unités), ou encore Mercedes-Benz (-2,9 % à 5 450 VP neufs).

8 265 : le nombre de Clio V vendues en septembre, auquel on peut ajouter les 2 730 unités de la Clio IV, faisant, incontestablement de ce véhicule le plus vendus en France tous canaux confondus, devant la C3 troisième génération, 7 306 unités, puis la 208 en bas du podium avec à 7070 unités . Le top 5 est complété par le 3008 (6 267 unités) et par la Twingo 3 (5 993 VP neufs).

+30,8 % : la très forte hausse des immatriculations sur le canal des sociétés et administrations, soit plus de 25 000 unités. En ajoutant les 9 993 unités écoulées auprès des loueurs longue durée (+38,4 %), le canal des professionnels a ainsi pesé pour près de 27 % des immatriculations totales, soit environ 7 points de plus que la moyenne. Une performance expliquée par la forte anticipation des professionnels en vu de l’application, à une échéance encore inconnue, du cycle WLTP mais aussi de la fiscalité (TVS) jusqu’ici non communiquée. A noter que le canal des particuliers n’a pas été en reste en septembre avec une hausse de 2,4 % soit 77 135 unités et 44,5 % des immatriculations totales.

35,4 % : la part des diesel dans les immatriculations totales en septembre, avec 61 401 unités. Pour la première fois depuis de nombreux mois, le poids de ce carburant s'est accru dans les immatriculations de 14 %. Toutes les autres énergies ont profité de la croissance du marché en septembre 2019, avec +15,4 % pour l’essence, qui a représenté 55,9 % des ventes.

8,7 % : la proportion des véhicules à énergies alternatives en septembre, soit plus de 15 1 00 unités. L’hybride a compté pour 10 136 VP neufs, un volume en hausse de 27,1 %, tandis que 4 201 véhicules électriques ont été vendus soit une variation d'environ de 57 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Note : les volumes et évolutions sont en données brutes, sauf précision contraire.

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