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Les nuages s’amoncellent

Publié le 9 octobre 2012

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Comme la conjoncture économique le laissait malheureusement penser, le marché automobile français a plongé de 18,3 % en septembre. Depuis le début de l’année, le repli avoisine les 14 %. Par ailleurs, les tranches du malus 2013 sont connues.
Grâce au succès de la 208, Peugeot limite la casse en septembre avec un repli de seulement 0,8 %.

Le recul des ventes en septembre n’est pas une surprise, mais l’amplitude de la baisse n’est pas de bon augure pour le dernier trimestre de l’année. Avec 136 859 VP immatriculés, ce mois de septembre affiche donc un recul de 18,3 %. Depuis le début de l’année, le marché français a ainsi perdu 13,9 %, représentant un peu plus de 1,43 million d’unités. La barre des 1,9 million d’immatriculations ne devrait pas être franchie, à moins qu’un allié inattendu permette de limiter la casse. Et cet allié pourrait être le malus 2013. En effet, la loi de finances 2013 approchant, les tranches du malus pour l’année prochaine sont connues. Et ça va faire mal ! Au-delà de 201 g de CO2/km, il faudra alourdir la facture de 6 000 euros ! Autant dire que ce genre de véhicules ne devrait plus se vendre en France. Pour mémoire, en 2012, le malus maximum atteignait 3 600 euros pour les véhicules émettant plus de 231 g/km.

10 tranches de malus en 2013

Le gouvernement a donc largement revu sa copie en créant pas moins de 10 tranches de malus, contre 6 auparavant. Comme attendu, le seuil neutre se termine à 135 g/km, mais dès 151 g, un malus de 1 000 euros est applicable. De plus, la tranche 156-180 g, jusqu’ici synonyme d’un malus de 750 euros, devrait être scindée en deux, 156-175 et 176-180 avec, à la clé, 1 500 et 2 000 euros de malus (voir tableaux). Autant dire que les ventes vont être moins nombreuses, voire quasi inexistantes sur le canal des particuliers. Quant aux professionnels, gageons que la TVS, qui dépend, elle, de la loi de financement de la Sécurité sociale, ne sera pas épargnée non plus.

Vers des anticipations au-delà de 150 g/km

Il est à prévoir que le marché français, considéré comme un marché de petites voitures, principalement des segments A et B, va continuer à s’appauvrir et dégrader encore un peu plus la santé d’une industrie automobile française déjà passablement en difficulté. Après huit mois d’activité, les ventes de véhicules émettant plus de 140 g/km n’ont représenté que 16 % du marché, alors que cette part était de 19,5 % sur la même période en 2011 et de 23,1 % en 2010. Logiquement, celles des moins de 105 g/km se sont envolées dans le même temps, passant de 2,7 % à 22 % du marché VP français. La moyenne de CO2 a donc baissé, mais les marges aussi. La seule bonne nouvelle est que ce malus 2013 pourrait provoquer des achats par anticipation.

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