Les flottes portent le marché automobile en novembre 2019
En cette fin d’année 2019, les constructeurs peuvent remercier les entreprises, loueurs longue durée et administrations. Ces trois populations composant le marché des flottes constituent la principale source de croissance des immatriculations de voitures particulières en France depuis plusieurs mois. Une montée en puissance qui vient compenser le déclin constaté du marché des particuliers. En novembre, 47 690 voitures particulières ont été immatriculées pour le compte de la clientèle B2B (+15,8 %), dont 22 384 via les loueurs longue durée (+21 %) et 25 306 via le canal des entreprises et administrations (+11 %). Ce total cumulé a représenté 27,6 % du marché VP en France, un niveau particulièrement élevé sachant que les flottes naviguent généralement entre 20 et 22 %.
La majorité des constructeurs ont tiré profit de cette dynamique, à commencer par Renault qui a vu son activité bondir de 51,7 %, à 11 834 unités. Une évolution logique pour la marque au losange qui avait souffert de l’entrée en vigueur du cycle WLTP en fin d’année dernière. Peugeot, qui était à un niveau élevé à la même époque, se contente d’une timide progression de 0,8 %, à 12 455 unités. Suffisant pour conserver la première place du marché des flottes sur le mois écoulé. Citroën a complété le podium avec 5 200 immatriculations (+38,9 %), loin devant Volkswagen qui a trébuché de 14,5 % (2 467 unités). Soulignons au passage les belles performances d’Audi (+40,2 %, 1 471 unités), de Skoda (+22,7 %, 882 unités), de Nissan (+25,2 %, 690 unités) et de Seat (+53,9 %, 548 unités). Alerte rouge en revanche chez Ford (-0,7 %, 1 263 unités), Fiat (-1 %, 702 unités) et Opel (-45,6 %, 408 unités).
Baisse de l’électrique
Sans réelle surprise, le modèle le plus prisé a été la Renault Clio V avec près de 4 000 immatriculations. La berline au losange a devancé les Peugeot 3008 (3 314 unités) et 308 (2 417 unités). Figurent également dans le Top 10 les Renault Mégane (1 787) et Captur (1 518), les Peugeot 5008 (1 658), 208 II (1 332), Rifter (1 278) et 208 (880) ainsi que la Citroën C3 (1 979). Côté énergies, la tendance observée depuis de nombreux mois s’est confirmée avec un appétit croissant des professionnels pour l’essence (16 861 unités, +50,4 %) et l’hybride (3 649 unités, + 41,8 %). Le diesel a limité les dégâts avec 25 880 unités, un total en petite hausse de 0,4 %. Fausse note en revanche pour l’électrique qui a dégringolé de 35,6 %, à 1 023 unités. Il faut sans doute voir dans ce repli la mise en attente des livraisons de VE de certains constructeurs afin que ces modèles jouent pleinement leur rôle dans les ventes 2020.
Depuis janvier, les immatriculations B2B de voitures particulières affichent une hausse de 12 %, à 487 791 unités. Soit 24,4 % du marché VP en France. Renault pointe pour le moment en tête avec 119 046 véhicules au compteur devant Peugeot (117 048) et Citroën (53 325). Le modèle le plus en vue est le Peugeot 3008 (30 464) si l’on considère les Clio IV (27 647) et Clio V (10 083) comme des modèles distincts. La Peugeot 308 émarge quant à elle à 25 244 unités. En matière d’énergies, le diesel demeure en tête avec 277 469 unités, un volume en baisse de 6,7 %, suivi de l’essence (166 324, +57,1 %), de l’hybride (30 597, +30,9 %) et de l’électrique (12 047, +37,5 %).
Les VUL à l’arrêt
Cet empressement des professionnels à renouveler ou étoffer leur flotte de voitures particulières n’est pas vraiment d’actualité sur la partie utilitaires légers. Après un début d’année 2019 en fanfare, les immatriculations de VUL accusent le coup, en témoigne le recul de 2,7 % en novembre, à 29 286 unités. Fait marquant : la chute des mises à la route de modèles essence (-18,5 %) et électriques (-30,9 %). Grâce à son bon démarrage, le marché VUL flottes affiche une hausse de 5 % depuis janvier (325 719 unités). Renault est le principal contributeur avec 105 303 unités devant Peugeot (66 081) et Citroën (55 185). Les trois marques françaises représentent à elles seules 69,6 % des immatriculations.