Les flottes font le plein avant le nouveau confinement
Nul ne sait comment l’année 2020 va se terminer pour le marché automobile, et par conséquent celui des flottes. Toujours est-il que dans un contexte d’octobre 2020 que l’on peut qualifier de relativement normal, les professionnels (entreprises, administrations et loueurs longue durée) se sont montrés particulièrement enclins à mettre à la route des véhicules neufs. Au total, 81 399 voitures particulières et utilitaires légers ont été immatriculés dans la sphère BtoB le mois dernier, une performance de choix. Certes, en données brutes, nous constatons une baisse de 3,6 % par rapport à octobre 2019.
Mais rappelons-nous qu’à l’automne dernier, une flambée des immatriculations sévissait, notamment en octobre où la hausse de l’activité s’envolait de 12,3 %, à plus de 85 000 unités. Un record. Difficile donc de réitérer une telle prouesse, surtout à l’heure du Covid-19. Le marché BtoB est évidemment impacté par la crise sanitaire qui se traduit par un recul prononcé de 19,6 % depuis janvier, à 591 967 immatriculations. Les voitures particulières accusent un déficit de 20,6 % (349 327), les utilitaires légers de 18,2 % (242 640).
Peugeot loin devant
Revenons au mois d’octobre au cours duquel les professionnels ont réceptionné 50 238 voitures particulières, soit une baisse de 3,2 % par rapport à l’an passé. C’est désormais un constat classique, les carburants traditionnels que sont le diesel et l’essence ont été en difficulté, respectivement en repli de 9,6 % et 20 %, à 26 548 et 13 886 unités. Leur part de marché cumulée est passée de 90 % en octobre 2019 à 80,5 % le mois dernier. Ce dont profitent les modèles hybrides (7 925 unités, +109,6 %) et électriques (1 798 unités, +53,4 %). Ce nouveau rapport de force entre énergies est palpable depuis janvier dans des ordres de grandeur comparables.
Plusieurs constructeurs ont tiré leur épingle du jeu en octobre à l’instar de Peugeot qui a terminé le mois en tête avec 15 551 immatriculations, à +20,1 %. La marque au lion a ainsi consolidé sa première place en BtoB depuis janvier avec 91 769 immatriculations (-12,3 %). Mercedes-Benz (+13,7 %, 1 946), Audi (+36,9 %, 1 765), Hyundai (+42,4 %, 517) et surtout Opel (+136,1 %, 838) ont également su trouver les arguments pour séduire les pros. Renault a limité la casse avec 11 791 immatriculations (-6 %), contrairement à Citroën (-19 %, 5 426), Volkswagen (-25,6 %, 2 121), Toyota (-22,4 %, 1 673), BMW (-32,3 %, 1 241) ou Ford (-23,7 %, 1 137).
La Clio a été le modèle le plus prisé avec 3 518 unités mais il s’en est fallu de peu, la berline au losange étant talonnée par la meute au lion emmenée par les 3008 (3 303), 308 (3 094), 208 (3 005) et 5008 (2 438). Un quatuor au sein duquel la Mégane est parvenue à se faufiler de justesse avec 2 446 immatriculations. Notons par ailleurs que Peugeot a détrôné la Zoe de la première place du podium des électriques avec la 208 (472 unités vs 414 unités). Depuis janvier, le Clio domine largement les débats avec près de 30 000 unités, loin devant les 208 et 3008, respectivement pointés à 19 767 et 19 602 unités.
Renault domine les VUL
Du côté des utilitaires légers, le mois d’octobre a été marqué par une baisse des immatriculations de 4,3 %, à 31 161 éléments. Le diesel a été privilégié à une très large majorité (93,1 %), tout comme Renault qui a cumulé 10 362 unités, contre 5 898 pour Peugeot et 5 401 pour Citroën. La marque au losange a ainsi renforcé son leadership depuis janvier avec 81 539 mises à la route, loin devant les 47 747 de Peugeot et 38 923 de Citroën.