Les flottes font de la résistance
34,8 %. Voici la part des immatriculations flottes dans le marché global français des voitures particulières en novembre 2020. Il s’agit d’un record absolu. Jamais les segments BtoB (administrations, entreprises et loueurs longue durée) n’ont pesé aussi lourd dans la balance sur un mois. La situation est exceptionnelle. En temps normal, les flottes naviguent aux alentours de 25 % de part de marché.
Ce pic est évidemment lié au second confinement. Les concessions ont une nouvelle fois été contraintes de fermer leurs portes, tout du moins leurs espaces commerciaux, provoquant de fait la chute des immatriculations, le marché VP terminant le mois de novembre à -27 %. Les livraisons ont toutefois été assurées, contrairement au premier confinement. Un détail qui a tout changé, notamment pour les professionnels qui ainsi pu procéder au renouvellement de leurs flottes.
Les électriques à +145,9 %
Résultat, les immatriculations de voitures particulières en BtoB n’ont reculé que de 7,9 % par rapport à novembre 2019, à 43 926 unités. Une belle performance sachant que l’an passé, à pareille époque, le marché des flottes se portait à merveille. Il pointait alors à 47 690 unités avec une progression mensuelle de 15,8 %. Mais en dépit de ce sursaut de fin d’année, le compte n’y est pas sur l’année 2020. L’activité est en repli en 19,4 % depuis janvier, à 393 253 unités.
Décortiquons malgré tout ce mois de novembre 2020 plus en détails. Sur les 43 926 voitures particulières mises à la route pour le compte des professionnels, moins de la moitié – 48,8 %, soit 21 445 unités – fonctionnent au diesel. Une part très faible qui s’explique par le déclin de la demande de 17,1 %. Même phénomène pour l’essence, en repli de 31,7 %, à 11 504 unités. A l’inverse, les pros se sont rués sur les hybrides et les électriques, les premiers bondissant de 129,2 %, à 8 366 unités, les seconds de 145,9 %, à 2 525 unités.
Ce rapport de force entre énergies ne date pas d’aujourd’hui, mais il semble s’amplifier. Depuis janvier, les électriques et hybrides progressent certes fortement mais pas autant, leur hausse s’établissant respectivement à 46,6 et 87,5 % (17 664 et 57 400 unités, soit des parts de marché de 2,4 et 6,2 %). L’essence est de son côté en chute de 31,7 %, le diesel baissant quant à lui de 26,6 %.
Peugeot en tête
Du côté des constructeurs, le mois de novembre n’a pas particulièrement réussi aux trois premiers du classement. Peugeot a terminé en tête avec 11 681 unités mais avec un volume en déclin de 6,2 %. Il semble désormais acquis que la marque au lion terminera l’année 2020 en tête du marché VP flottes, comptant 10 000 unités d’avance sur Renault (103 450 vs 93 785). La marque au losange n’est pas au mieux en cette fin d’exercice (9 969, -15,8 %), idem pour Citroën (4 547, -12,6 %).
Mercedes-Benz, avec 1 987 unités (+9,5 %), et BMW, avec 1 955 unités (+6,3 %), se sont hissés aux 4e et 5e positions, devant Volkswagen (-24,2 %, 1 871) qui n’y arrive décidemment pas en 2020 (-38,1 % depuis janvier). Sa position de première marque importée en 2020 ne tient qu’à un fil. Soulignons également les bonnes performances le mois passé de DS (+37,2 %), d’Opel (+69,4 %), de Kia (+21,4 %), de Land Rover (+36,3 %), de Jeep (+65,2 %) et surtout de Tesla (+127,6 %).
Si Renault souffre au général, son modèle phare, la Clio, a tenu le choc avec 3 720 unités immatriculées en flottes en novembre, consolidant ainsi sa place de voiture n°1 du marché. Les Peugeot 208 (2 958) et 2008 (2 221) ont complété le podium. La Renault Zoe a de son côté terminé largement en tête des ventes d’électriques avec 1 176 unités, la Renault Clio s’emparant pour sa part de la tête du classement des hybrides avec 549 unités.
Les utilitaires légers en légère hausse
Quelques mots enfin sur les utilitaires légers qui ont renoué avec la croissance d’un cheveu le mois dernier avec 29 394 unités au compteur (+0,3 %). Depuis janvier, le déficit demeure toutefois de 16,5 % avec 272 033 immatriculations. Renault a terminé novembre en tête avec 8 245 unités, devant Citroën (5 542) et Peugeot (5 538).