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Les 10 points marquants du marché automobile en mai 2020 : remontée progressive

Publié le 1 juin 2020

Par Alice Thuot
5 min de lecture
Avec la perte de six jours ouvrés en mai 2020, le marché automobile français du VP neuf a vu ses volumes diminuer de moitié, à moins de 100 000 unités écoulées. Un résultat toutefois de meilleur augure, après un mois d'avril catastrophique.
Selon les chiffres publiés par AAA Data, le marché français du VP neuf a perdu la moitié de ses immatriculations en mai 2020.
 
 
-50,3 % : un marché réduit de moitié
 
Confinement oblige, le marché automobile a perdu 6 de ses 24 jours ouvrés en mai 2020. Résultat, en données brutes, le volume de VP neufs écoulés a diminué d'un peu plus de moitié, pour passer de 193 948 unités à 96 310 unités. À nombre de jours ouvrés comparables, le marché fait logiquement un peu mieux, à -44,8 %. Sur les 5 premiers mois de l'année, les immatriculations de VP neufs restent sur cette même tendance avec une chute de 48 %, soit sous les 500 000  unités. Il faut dire que l'année avait plutôt mal démarré avant cette crise sanitaire. Pour rappel, sur les deux premiers mois, les immatriculations chutaient déjà de 7,8 %, avant un mois de mars inédit à -72,2 %.
 
 
-56,1 % : PSA n'échappe pas à la tendance
 
PSA a été l'un des groupes les plus touchés en mai 2020 avec un recul de ses immatriculations de 56,1 %, à 28 552 unités. La plus forte chute est à attribuer à Opel (-62 %) qui a écoulé moins de 2 600 unités. La marque au lion n'a guère fait mieux avec un peu plus de 15 000 unités et des immatriculations en déclin de 56,3 %, tandis que Citroën a chuté de 54,7 %, à moins de 10 000 VP. C'est encore DS qui s'en est le mieux sorti à -47 %. La part de marché du groupe PSA s'est établie à 29,7 % pour le mois de mai. Sur les cinq premiers mois de l'année, le constructeur affiche des immatriculations en repli de 46 %, à moins de 70 000 unités.
 
 
-50,4 % : Renault,  moitié moins
 
Si Renault fait mieux que PSA, ses résultats n'en demeurent pas moins peu reluisants. Le groupe français a immatriculé 24 472 unités, dont 18 000 Renault, qui a tout juste écoulé moitié moins par rapport à mai 2019. Dacia a davantage souffert, avec un repli de 51,2 %, à 6 400 unités. Alpine n'a jamais connu des volumes aussi bas en vitesse de croisière, avec 78 berlinettes sur le mois de mai. Ainsi, la part de marché de Renault a atteint 25,41 %. Au total, les deux groupes français se sont octroyés 55 % de pénétration en mai 2020.
 
 
+9,8 % : Mini sort du lot
En mai 2020, Mini est la seule marque représentative du marché français à avoir bénéficié d'une croissance avec Aston Martin. La gamme britannique a immatriculé un peu plus de 1 900 VP, soit une croissance de 10 %, mais surtout une part de marché de 2 %. 
 
 
-88,4 % : pire plongeon en mai 2020
Cette piètre performance est à attribuer à Smart qui, décidément, depuis son passage au 100 % électrique, a bien du mal à séduire. Ajoutez cette décision stratégique à la crise, vous obtenez seulement 75 ventes en mai 2020, un volume en recul de plus de 88 %, par rapport à la même période de l'année précédente. Le bilan est encore plus dramatique depuis le début de l'année et seulement 330 unités vendues (-90 % et une part de marché de 0,07 %).
 
 
5 630 : le chiffre gagnant pour Renault
En mai 2020, tous canaux confondus, la Clio 5 est le VP le plus écoulé sur le marché français avec 5 630 unités. Sa rivale, la nouvelle Peugeot 208, n'est toutefois pas bien loin avec 4707 unités. Dacia complète ce Top 3 avec 3 630 exemplaires de Sandero.
 
 
-52,6 % : la part des particuliers remonte
Alors que les derniers mois écoulés, la demande des particuliers s'affaissait pour ne représenter qu'environ 40 % du global, ce canal a pesé pour 52,6 % du total, en mai 2020, avec 51 000 unités. Il faut dire que le segment des particuliers est celui dont la chute des immatriculations a été la moins prononcée, avec un recul de 35,4 %. De leur côté, les professionnels ont représenté un quart des immatriculations (-42,4 % sociétés et administrations, -50 % LLD). Les ventes tactiques ont représenté 21,8 % du total des immatriculations en mai.
 
 
29,4 % : La part historiquement basse du diesel
La part du diesel n'a jamais atteint un niveau aussi faible qu'en mai 2020. Ce carburant a concerné 28 300 unités, en baisse de 60 %. L'essence a représenté 53 % du total, à 51 000 unités. Enfin, hybrides et électrique se sont octroyés une part de marché de 16,8 %. 4 112 électriques ont été écoulés (+50,3 %) soit une part de marché de 4,3 % tandis que 12 000 hybrides ont trouvé preneur (+17,8 %) soit une pénétration de 12,1 %.
 
 
101,2 g/km
En mai 2020, le grammage moyen des VP neufs vendus s'est établi à 101,2 g/km. Par rapport au mois précédent, ce niveau moyen a augmenté de 3,2 g/km, ce qui s'explique par une pénétration de diesel très faible. Dans le même temps, la part des véhicules électrifiés a aussi reculé de 3,2 points. Cette petite remontée observée en mai 2020 est à mettre en parralèle au niveau de CO2 moyen des VP immatriculés il y a deux ans en arrière : en moyenne, ces derniers emettaient 112,1 g/km.
 
 
-32,9 % : le recul du VUL
Le marché de l'utilitaire de moins de 3,5 tonnes s'est mieux porté que celui du VP en mai 2020 avec "seulement" un tiers des volumes perdus. 27 500 unités ont été  immatriculés par rapport à la même période de l'année précédente. Depuis le début de l'année, le marché a enregistré une baisse de 40 %, à environ 123 000 unités
 
NB : tous les pourcentages sont exprimés par rapport à des données brutes, sauf précision contraire.
 
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