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Le patriotisme dicte le segment C

Publié le 10 février 2016

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Plus que sur tout autre segment, le patriotisme marque de son empreinte les résultats des ventes en Europe, selon un décryptage publié par Jato sur son site Internet.

Les peuples européens feraient-ils preuve d'un patriotisme exagéré ou les constructeurs savent-ils se montrer particulièrement agressifs sur le plan commercial pour défendre leur terre ? Jato a fait une analyse croisée des cinq principaux marchés, Allemagne, Royaume-Uni, France, Espagne et Italie, et il s'avère que, sur chacun d'eux, ce sont les marques automobiles locales qui dominent les débats, laissant peu de marge aux importées.

Exemple frappant dans l'étude de Jato, le cas de la Volkswagen Golf. En Allemagne, la berline compacte s'arroge 29% des volumes du segment, bien loin devant l'Opel Astra (8%), qui, pour sa défense, accusait le coup d'une fin de cycle produit. Les Françaises, Peugeot 308 et Renault Mégane (2% chacune),  et la Citroën C4 (<1%) sont inexistantes.

En France, la tendance s'inverse, confirme le rapport de Jato. La Renault Mégane (14%) et la Citroën C4 (8%) voient la Peugeot 308 s'envoler (25%). Seule la Volkswagen Golf (12%) peut prétendre exister, alors que la Ford Focus et la Seat Leon sont pour ainsi dire transparentes (3% chacune).

La même règle s'applique outre-Manche. Au Royaume-Uni, l'ADN est très présent dans la communication. La Ford Focus se sent comme à la maison, tout autant que la Vauxhall Astra, avec respectivement 15% et 10% des parts de marché du segment des berlines compactes. La Volkswagen qui, en fait, est la seule voiture à atteindre au minimum la barre des 10% dans le "Big 5" européen, s'empare de 14% des immatriculations au pays de la Reine Elizabeth.

Alfa Romeo peine à domicile

Sans surprise, Jato relève que la Seat Leon trône en Espagne (13%) et prend sa cousine Volkswagen Golf pour dauphine (10%). La Renault Mégane (9%), la Peugeot 308 et l'Opel Astra (8% chacune) veillent en prétendantes affirmées.

Notons l'exception culturelle italienne. Alfa Romeo (12%), sur ses propres terres, doit abdiquer devant la suprématie de la Volkswagen Golf. L'Allemande conquiert le pays et atteint 20% de part de marché. Toutefois, la berline compacte d'Alfa Romeo présentera sa nouvelle mouture, à Genève, soit un coup de jeune qui pourrait lui permettre de reprendre son dû. Tout le monde doit être prophète en son pays.

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