Le marché français résiste

Une fois de plus, le marché français résiste ! En effet, les ventes de véhicules neufs dans l'Hexagone ont certes reculé mais moins que dans les principaux marchés. Avec 7,9 % de perdus sur les VP et 10,1 en y ajoutant les VUL (- 23,5 %), le marché français VP fait presque figure de bon élève au regard de l'Italie (- 32,6 %), l'Espagne (- 41,6 %), l'Allemagne (- 14 %) ou l'Angleterre (- 30,9 %). Il semble que la prime à la casse de 1 000 euros, mise en place en France le 4 décembre dernier, joue son rôle. D'ailleurs, l'Allemagne en a fait de même il y a peu (2 500 euros) et les gouvernements italien et anglais avouent réfléchir à la mise en place d'une telle mesure. Si l'effet de la prime à la casse est incontestable, notamment en faisant la part belle aux ventes à particuliers, il semble que son effet ne se soit pas encore véritablement traduit sur les chiffres de ventes des constructeurs français. L'augmentation des commandes de près de 30 % en décembre devrait être davantage visible à partir de février a fait savoir Renault. Car en janvier, les immatriculations du Losange reculent de 20,4 %. Mais ce chiffre doit, selon Renault, être ramené à - 6,5 %. La baisse réelle des ventes du réseau. Le reste de la chute étant imputable à la réduction des ventes directes du constructeur (loueurs courte durée et ventes au personnel). Quant à Dacia, l'autre marque du groupe Renault, ses immatriculations reculent de 25,2 %. Un repli accentué, selon le constructeur, par un mois de janvier 2008 qui avait bénéficié de reports d'immatriculations de novembre et décembre 2007 à cause de problèmes de transport. Le discours est assez proche chez PSA où Peugeot recule de 11,1 % et Citroën de 11,3 %. La satisfaction venant des ventes à particuliers et du volume de commandes en nette augmentation. Concernant les importateurs, les orientations demeurent. Volkswagen atteint, comme ces 3 dernières années, 11 000 immatriculations en janvier quel que soit le niveau du marché. Si cela représente une légère baisse de 0,3 % en volume, la marque voit sa part de marché passer de 6,8 à 7,4 %. Ford poursuit son beau parcours avec une croissance des ventes de 3,7 % synonyme de 6,2 % de Pdm. Quant à Fiat, abonné à la croissance depuis l'arrivée de la 500, cela continue ! La marque voit encore son volume croître de 10,6 % (4,1 % Pdm contre 3,6 un an plus tôt). Seul Opel enregistre un mois de janvier délicat avec - 28,7 %. Dans l'univers des marques premiums qui avaient particulièrement souffert en janvier 2008 avec la mise en place de l'écotaxe et les anticipations de décembre 2007, ce mois de janvier 2009 est bien meilleur mais ne permet pas à ces constructeurs de retrouver leur performance de janvier 2007. Ainsi, Mercedes progresse de 20,7 % à 4 821 immatriculations après un repli de 36 % à 3 996 unités en janvier 2008. Mais la marque à l'étoile avait immatriculé 6 246 unités en janvier 2007. On peut appliquer le même raisonnement à Audi, Volvo ou Alfa Romeo. Seul BMW recule de 7,2 % en janvier 2009 (3 455 unités) après un recul de 24,2 % en janvier 2008 (3 724 unités). Les 4 918 unités de janvier 2007 sont donc loin. Si ce mois de janvier n'a rien d'alarmiste, il faut, comme le souligne le CCFA, attendre la fin du premier semestre pour vraiment mesurer l'état du marché.