Le marché français renoue avec la croissance
Plutôt à moitié plein ou à moitié vide cet exercice 2014 ? Avec un bilan annuel en hausse de 0,3%, mais un mois de décembre en net retrait et un résultat global inférieur aux prévisions, le marché automobile tricolore a donné des arguments à chacun. Ainsi, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), 1795913 modèles ont été écoulés en 2014, soit 5457 de plus qu'en 2013.
Un chiffre qui permet à la France de voir son industrie automobile progresser après avoir atteint son plus bas niveau l'an dernier, mais qui s'avère clairement en deça des prévisions du CCFA, évaluées à 180000 unités alors que ce dernier n'imagine pas le marché faire mieux l'an prochain. Le bilan 2014 aurait pu, en réalité, être bien meilleur sans un second semestre catastrophique. En hausse de 2,9% à la fin du premier, les ventes ont ainsi décliné pour terminer l'année sur un recul de 6,8% (163382 unités) en décembre.
L'émancipation de DS sauve Citroën
Malgré ce sentiment mitigé, les constructeurs français peuvent avoir le sourire. Tous, ou presque, concluent cet exercice dans le vert. Le grand gagnant du côté des tricolores se nomme Renault, qui voit ses ventes progresser de 4,8%, à hauteur de 353906 unités (+16258), alors que Dacia continue de grandir avec un volume de 102519 ventes, soit 14,1% de plus qu'en 2013. La marque au losange domine par ailleurs le Top 10 des modèles avec une Clio IV écoulée à 105182 exemplaires.
Chez PSA, si la satisfaction de l'exercice réussi domine, celle-ci est toutefois à tempérer. Non pas à cause de Peugeot, qui totalise 305015 immatriculations contre 289587 en 2013 (+5,3%), mais plutôt à cause de Citroën. La marque aux chevrons ne doit sa croissance 2014 qu'à la dissociation de ses résultats de ceux de DS, marque à part entière depuis peu. Cette dernière chute ainsi de 27,2% (31746 unités) pendant que sa grande sœur progresse de 2,4% (199385 unités).
Les marques étrangères sur le reculoir
Evaluée à 46,6% l'an dernier, la part de marché des firmes étrangères a reculé en 2014 et s'établit désormais à 44,7%, conséquence de la mauvaise santé des plus gros pourvoyeurs du marché. Volkswagen décline ainsi de 1,3% (139554 unités) contre 1,8% pour Ford (75090) et 6,9% pour Toyota (66775). A l'inverse, le dernier exercice a particulièrement réussi à Nissan (+8,1%, 68072 unités) et dans une moindre mesure à Opel (+2,7%, 61246).
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