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Le marché du VI à son plus haut niveau

Publié le 9 janvier 2019

Par Mohamed Aredjal
3 min de lecture
Tous les voyants sont au vert pour le marché du véhicule industriel. En 2018, ses immatriculations ont affiché une forte croissance, atteignant les 54 500 unités. Porteurs, tracteurs, VUL… tous les segments en ont profité.
Le marché GNV poursuit sa route sur un rythme supérieur aux projections d’origine, représentant désormais 1,8 % des ventes des plus de 16 t.

 

La crise de 2008 ? Déjà un vieux souvenir pour le marché du poids lourd qui vient de terminer l’exercice 2018 sur un bilan record ou presque. Selon la dernière étude de l’Observatoire du véhicule industriel (OVI), dévoilée ce 8 janvier2019, les ventes se sont en effet élevées à 54 500 immatriculations environ au cours de l'année dernière, soit une hausse de 8 %.

 

Une véritable embellie qui a profité aussi bien aux porteurs (24 500 unités, +7,6 %) qu’aux tracteurs (30 000, +8,4 %). Notons aussi les résultats records du VUL dont les ventes grimpent à 457 933 immatriculations à novembre 2018, en glissement sur 12 mois (+4 %). Les segments de la carrosserie affichent également des performances remarquées, en particulier celui du porteur (+7, 3 % à 22 000 unités environ) et des remorques / semi-remorques (+16 % à 23 362 immatriculations).

 

Pour, Jean-Michel Mercier directeur de l’OVI, "c’est un véritable retour dix ans en arrière". Après avoir mangé son pain noir pendant plusieurs années, le marché du poids lourd a pleinement bénéficié du dynamisme du transport routier de marchandises (TRM), dans une situation financière qui s’est assainie, et de l’activité des travaux publics, dont les marchés sont en hausse. "Le renouvellement du parc a été plus important que prévu. Le marché a profité de l’Euro VI, dont les performances énergétiques ont incité de nombreux transporteurs à renouveler leur flotte, et des capacités d’endettement qui sont très favorables", analyse Jean-Michel Mercier.

 

Vers un fléchissement en 2019

Dans les réseaux, les distributeurs n’ont, en revanche, pas tous profité de cette embellie, en raison du poids des ventes directes des constructeurs et des délais de livraison en carrosserie. Les concessionnaires ont ainsi enregistré une hausse de 4 % de leurs commandes de tracteurs quand ce segment a grimpé de plus de 8 %. Pour les porteurs (segment moins dépendant des grandes flottes), la situation est meilleure avec une progression des ventes de 11,8 % alors que le marché est à +7,4 %.

 

Du côté des VO, le bilan est plus contrasté : si les ventes sont restées stables, les prix s’orientent à la baisse, en particulier pour les modèles Euro V. Quant aux stocks, s’ils demeurent bas chez les distributeurs, il semble que ceux des constructeurs et des marchands soient nettement plus élevés.

 

Ces tensions sur le VO pourraient se dissiper dès ces prochains mois avec un retour à la normale des immatriculations VN. Après quatre exercices consécutifs de hausse qui auront permis de renouveler sensiblement le parc, l’OVI table en effet sur un reflux modéré mais logique des ventes, prévoyant un marché autour des 54 000 immatriculations.

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