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Le marché britannique toujours en panne

Publié le 5 mars 2018

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Avec une baisse de 2,8 % en février, après un repli de 6,3 % en janvier, les immatriculations outre-Manche ont déjà reculé de 5,1 % depuis le début de l'année.
La Ford Fiesta reste l'incontestable leader du marché britannique.

 

Voilà bientôt un an que le marché britannique perd du terrain. Pour être précis, février 2018 est le onzième mois de repli des immatriculations. Ainsi, après 6,3 % de régression en janvier, les ventes ont reculé le mois dernier de 2,8 %, à 80 805 unités, selon le SMMT. Au cumul, le marché perd 5,1 %, à 244 420 unités.

 

Comme depuis des mois, les ventes ont souffert d'un repli du côté des véhicules Diesel (-23,5 %), alors que les véhicules à essence (+14,4 %) et électrique et hybride (+7,2 %) s'en sortaient mieux. Depuis janvier, les motorisations Diesel ont chuté de 24,9 % pour seulement représenter 35,6 % des ventes contre 45 % un an plus.

 

Le directeur général de la SMMT, Mike Hawes, a certes souligné que les ventes restaient "à un bon niveau" en comparaison historique, mais a prévenu qu'elles risquaient "de baisser encore en mars, un mois crucial" qui enregistre habituellement des ventes très importantes pour des raisons fiscales.

 

Les professionnels du secteur mettent en avant les incertitudes nourries par la volonté du gouvernement britannique de sévèrement limiter les émissions polluantes dans les prochaines décennies, les moteurs Diesel étant particulièrement visés par le tour de vis. La SMMT a néanmoins assuré que les nouveaux véhicules arrivant sur le marché étaient "les plus propres de l'histoire" et déploré que la baisse de la demande en véhicules Diesel neufs s'expliquait par le fait que les propriétaires conservaient plus longtemps leur voiture Diesel – plus anciennes et donc plus polluantes.

 

L'industrie automobile britannique subit par ailleurs l'impact des incertitudes entourant les conditions du Brexit prévu fin mars 2019, même si l'activité économique au Royaume-Uni a relativement bien tenu jusqu'à présent. Lors d'un discours vendredi, la Première ministre britannique Theresa May a assuré que son gouvernement voulait négocier un accord de libre-échange avec Bruxelles afin d'éviter l'introduction de tout droit de douane entre le Royaume-Uni et l'UE.

 

Mais l'industrie automobile reste inquiète et espère rapidement la conclusion d'un accord de transition entre Londres et Bruxelles pour atténuer l'impact de la sortie. Le secteur emploie 169 000 personnes dans la seule fabrication et plus de 800 000 au sens large au Royaume-Uni. (avec AFP).

 

 

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