Le marché automobile européen en souffrance avant même le coronavirus
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Le compte n’y était pas avant même les ravages économiques causés par le coronavirus. En février 2020, le marché automobile européen a chuté de 7,4 % d'après les données publiées par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). Environ 957 000 voitures particulières neuves ont été mises sur les routes de l'Union européenne au cours de cette période. Les quatre principaux marchés, Allemagne (-10,8%), Italie (-8,8%), Espagne (-6%) et France (-2,7%) ont terminé dans le rouge.
Sur les deux premiers mois de l'année, la baisse du marché automobile atteint aussi 7,4 %, à 1,9 million d’unités. Précisons qu’en raison du Brexit, l'ACEA établit désormais ses statistiques pour l'UE hors Royaume-Uni, en retraitant les chiffres de 2019 afin de permettre les comparaisons d'une année sur l'autre.
Renault et PSA à la peine
Si l’on se penche plus en détail sur les résultats, force est de constater que les constructeurs français ont été particulièrement touchés. Comme en janvier, le groupe Renault a fait près de deux fois moins bien que la moyenne, avec des livraisons en recul de 14,3 %, à 100 261 unités. La marque au losange a reculé de 6,9 % tandis que Dacia a plongé de 27,3 %. Malgré sa forte baisse, Renault complète toujours le podium des groupes derrière Volkswagen et PSA, en s'assurant 10,5 % de part de marché (-0,8 point). Depuis janvier, le groupe Renault a vu ses ventes dégringoler de 15,3 %, à 192 206 unités.
Son rival français PSA, en baisse de 8,9 %, s'en est un peu moins mal sorti (168 737 unités). Le groupe a surtout souffert de la chute de sa marque Opel (-23 %), plombée par l'arrêt de la commercialisation de plusieurs modèles pour renforcer sa rentabilité. Le groupe se maintient au deuxième rang européen, avec une part de marché de 17,6% (-0,3 point). PSA a écoulé 327 472 voitures depuis janvier, un total en baisse de 10,9 %.
Parmi les autres constructeurs, le groupe Volkswagen (-5,3 %) a encore renforcé sa première place européenne en février, avec une part de marché de 25,1% (+0,6 point). Il bénéficie du succès des nouveaux modèles de SUV de sa filiale espagnole Seat (+9,2 %). Les autres acteurs à avoir tiré leur épingle du jeu sont le groupe Hyundai (+1,1 %), le groupe BMW (+3,1 %) et le groupe Toyota (+11,5 %).
Une industrie à l'arrêt
Selon l’ACEA, le marché européen a subi le contre-coup d'immatriculations qui ont été anticipées fin 2019, d'une part pour écouler des véhicules polluants avant l'entrée en vigueur de plafonds européens de CO2 contraignants pour les constructeurs, d'autre part pour esquiver un alourdissement de la fiscalité automobile dans plusieurs pays dont la France, à partir du 1er janvier. Mais l'ACEA a aussi constaté "un affaiblissement de la conjoncture économique mondiale", avant même l'impact des mesures de confinement prises en Europe ces derniers jours pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.
Les grands marchés européens (Allemagne, France, Italie, Espagne) sont désormais paralysés et les principaux sites de fabrication sont à l'arrêt ou en passe de l'être pour une période indéterminée. Une dégringolade encore plus brutale s'annonce à partir du mois de mars. Dans des circonstances similaires, le marché chinois avait chuté de près de 80 % en février. Après six années consécutives de croissance, l'ACEA, qui tablait jusqu'ici sur un recul des immatriculations européennes de 2 % en 2020, devra donc revoir ses prévisions. (avec AFP)
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