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Le bilan de l'UE terni par la France

Publié le 18 novembre 2014

Par Romain Baly
3 min de lecture
Alors que les ventes de voitures neuves au sein de l'Union européenne ont confirmé leur embellie en octobre en progressant de 6,5%, seule la France voit ses immatriculations reculer parmi les principaux marchés.
Alors que les ventes de voitures neuves au sein de l'Union européenne ont confirmé leur embellie en octobre en progressant de 6,5%, seule la France voit ses immatriculations reculer parmi les principaux marchés.

Doit-on encore parler de reprise ou plus simplement de bonne santé pour évoquer le marché européen ? La question mérite d'être posée après que celui-ci a vu, en octobre, ses immatriculations progresser pour la quatorzième fois de suite. Selon les dernières statistiques de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea), 1,07 million de véhicules ont été écoulés le mois dernier au sein de l'Union européenne. Un chiffre encore en deçà des niveaux d'avant la crise (1,2 million de ventes en octobre 2007, par exemple) mais en hausse de 6,5% sur un an.

Sur l'ensemble de l'année, l'embellie s'avère quasiment équivalente avec des ventes en progression de 6,1%, à hauteur de 10,6 millions d'unités, soit 600000 de plus que lors des dix premiers mois de l'année 2013. Au-delà des chiffres, il est satisfaisant pour les responsables européens de constater que tous les principaux marchés améliorent leurs bilans, parfois même de manière exponentielle. Tous, sauf la France en réalité, puisque le troisième marché continental a perdu 6000 unités en octobre et compte, sur ce second semestre, trois exercices négatifs.

Les Français bien dans le rythme

De son côté, l'Allemagne suit une dynamique quelque peu contraire. Après un premier semestre en dents de scie, le numéro un européen totalise déjà trois mois de progression depuis le 1er juillet et limite la remontée du Royaume-Uni alors que le marché le plus dynamique du continent (trente-deux mois consécutifs de hausse) a encore progressé de 14,2% en octobre. Notons également la bonne tenue des ventes italiennes ainsi que celles de l'Espagne où, la prime à la casse faisant, les immatriculations ont augmenté de dix-huit points depuis le 1er janvier.

Profitant de ce contexte, tous les principaux constructeurs du continent (à l'exception de GM à cause du retrait de Chevrolet) voient leurs résultats s'améliorer le mois dernier comme sur l'ensemble de l'année. D'un point de vue franco-français, Renault tire son épingle du jeu avec, depuis le 1er janvier, des ventes en hausse de 15,3% (+10,4% pour la marque au losange et +28,7% pour Dacia), alors que PSA progresse de 4,4% (+6,1% pour Peugeot et +2,3% pour Citroën).

Les 10 premiers marchés de l'Union européenne 

Pays

Octobre

Evo (+/- %)

2014

Evo (+/- %)

Allemagne

275 320

+ 3,7

2 556 991

+ 3,0

Royaume-Uni

179 714

+ 14,2

2 137 910

+ 9,5

France

160 149

- 3,8

1 497 464

+ 1,4

Italie

121 736

+ 9,2

1 158 896

+ 4,2

Espagne

76 073

+ 26,1

716 746

+ 18,1

Belgique

38 115

- 3,5

426 210

- 0,6

Pays-Bas

35 424

- 2,5

320 821

- 4,9

Pologne

28 690

+ 8,8

273 732

+ 14,3

Autriche

26 945

+ 0,8

264 308

- 3,8

Suède

28 252

+ 11,5

250 888

+ 14,9

Source : Acea

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