La Russie continue de dégringoler

En matière d'automobile, rien ne va au pays de Vladimir Poutine. L'impasse dans laquelle se trouve la Russie quant à la situation en Ukraine continue d'avoir un impact négatif sur le commerce. Selon l'Association of European Businesses (AEB), la fédération professionnelle dont les chiffres font référence, il s'est immatriculé 172015 véhicules légers et utilitaires au mois d'août, soit 25,8% de moins qu'un an plus tôt.

Ce résultat alarmant s'inscrit dans la lignée des précédents. En juillet, les volumes avaient déjà fini en repli de 22,9% par rapport à 2013. "Août a constitué un nouveau mois difficile pour les ventes automobiles, ce qui n'a surpris personne dans l'industrie", a commenté le responsable du comité automobile de l'AEB, Joerg Schreiber, cité dans un communiqué.

En déclin de 12% sur l'année

Quand bien même un système de prime à la casse vient d'être mis en place par le gouvernement de Dmitri Medvedev pour endiguer le phénomène et que le récent salon de Moscou a créé une dynamique autour de l'automobile, il n'existe qu'une infime chance de retourner la tendance. Rappelons que cela a poussé General Motors et Volkswagen, par exemple, à freiner la production dans leur usine de Saint-Pétersbourg.

Deuxième marché européen en Europe, derrière l'Allemagne, en 2012, la Russie paye le prix de la plongée du rouble qui fait mécaniquement monter le prix des véhicules. De fait, les consommateurs ont ajourné leur achat. Entre janvier et août 2014, 1582713 véhicules (VP et VUL) ont été livrés, soit 217092 de moins qu'en 2013 (-12%).