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En Chine, les marques japonaises prennent feu

Publié le 18 septembre 2012

Par Tanguy Merrien
2 min de lecture
La querelle à propos d'un archipel entre la Chine et le Japon a fait naître un sentiment anti-nippon qui se traduit également dans les relations commerciales. Les constructeurs japonais, au premier rang desquels Honda, Toyota et Nissan, s’inquiètent de cette tension…

La tension, toujours latente, entre les deux géants asiatiques prend une nouvelle envergure. Elle s'est cristallisée ces dernières semaines autour d'un archipel baptisé "Diaoyu" par les Chinois et "Senkaku" par les Japonais, lequel est revendiqué par les deux pays. Il n’en fallait pas plus pour réveiller le sentiment anti-japonais qui risque d’ailleurs de prendre une nouvelle ampleur ce mardi 18 septembre, date d’anniversaire de l’invasion de la Mandchourie par les forces d’Hiro-Hito en 1931. Bref, une tension qui devrait fragiliser les relations commerciales et industrielles entre les deux nations, ce qui inquiète sérieusement les Japonais, bien implantés dans l’Empire du Milieu.

Toyota, Nissan et Honda pèsent respectivement 11 %,17 % et 20 % des ventes du marché automobile local et comptent sur le sol chinois 11 usines d’assemblage.  Quand on connaît l’importance que revêt le premier marché automobile mondial pour les constructeurs, les marques japonaises ont en effet de quoi s’inquiéter. "Les chiffres du marché concernant le dernier mois d’août montrent d’ailleurs une certaine baisse des ventes des marques japonaises", révèle ainsi l’association chinoise des constructeurs automobiles.

Arrêt des opérations promotionnelles

De son côté, Nissan a reconnu que ses ventes ont reculé en août, quand Honda a annulé certaines opérations promotionnelles de ses distributeurs. En outre, des images de voitures japonaises en feu et détruites par les habitants chinois font craindre pour l’intégrité physique du personnel.

Mais, malgré cette ambiance délétère, les constructeurs japonais peuvent toutefois rester sereins. En effet, les usines des fabricants nippons ont été montées en coopération avec des entreprises chinoises dans le cadre de joint-ventures, ce qui, pour l’heure, crée une confusion chez les plus virulents des opposants chinois et au sein des autorités chinoises qui ne peuvent se permettre de sanctionner les marques japonaises sans risquer de causer des dommages à leurs propres concitoyens.

En outre, la dernière vague de tensions anti-nipponnes, qui remonte à 2005, n’avait eu au final que très peu de conséquences sur les ventes de voitures japonaises. Reste à savoir combien de temps ce mouvement nationaliste anti-japonais durera…

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