Coup d'arrêt pour le marché tricolore

Stable en juin (+0,8%), le marché français a enregistré en juillet sa première déconvenue depuis le début de l'année et même depuis bien plus longtemps, puisque son dernier résultat négatif remontait à mai 2015. Ainsi, selon les statistiques du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), 132999 immatriculations ont été dénombrées le mois dernier dans l'Hexagone, soit 9,6% de moins qu'il y a un an en données brutes contre 0,6% de moins à nombre de jours ouvrables comparable (20 en juillet 2016 contre 22 en juillet 2015).

Dans ce contexte, les constructeurs étrangers s'en sortent mieux que leurs homologues français. Au cumul, ces derniers totalisent 67617 ventes, soit une perte de 10000 unités sur un an. Principal perdant de l'été, PSA recule de 17,4% avec une chute particulièrement prononcée du côté de Citroën (-26%, 13171 unités) alors que DS (-15,9%) et Peugeot (-11,9%) ne sont pas au mieux. Le groupe Renault affiche quant à lui une perte de 4,2% (1200 immatriculations) alors que les ventes de Dacia sont restées stables à hauteur de 8234 unités (-0,6%).

Bien que meilleur, le bilan global des groupes étrangers n'est pas tiré à la hausse par le premier d'entre eux. Volkswagen accuse ainsi une perte de 17,3% avec notamment une chute de 22,1% à mettre au crédit de sa marque éponyme (9362 ventes) alors qu'Audi (-12%), Seat (-9,8%) et Skoda (-2,2%) sont également dans le dur. De manière générale, la très grande majorité des marques généralistes a peiné en juillet telles que Opel (-6,8%), Ford (-8%), Toyota (-8,7%), Kia (-9,7%) et encore plus Nissan (-29,2%).

Sur l'ensemble de l'année, notons tout de même que le marché tricolore demeure assez largement orienté à la hausse. Avec un total de 1,2 million d'immatriculations après sept mois, ce dernier progresse de 6,1% en données brutes et de 5,4% à nombre de jours ouvrables comparable (146 en 2016 contre 145 en 2015).